Page:Michaud - Biographie universelle ancienne et moderne - 1843 - Tome 29.djvu/56

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sion Hesse. Le comte de Montbéliard était alors dans sa cinquante-huitième année ; cependant il nawit de ce mariage Frédéric l·’, ,sixieme duc de urterpherg. dont dtëâcend au septième degré le roi Gui laume. Onldoit remarquer que la maison royale de Wurtemberg la seule peut-être qui n’ait pas donné de prélats à l’Église (car Henri, évêque d’Aichstatt, . ; nort en t 59, était plutôt un comte de Werdegberg qu’un comte de Wurtemberg}, se serait éteinte au 15e siècle et au 18·, si les deux princes courtembergeois qu’on destinait à l’Église avaient suivi cette carrière. Henri de Montbéliard fut l’a1eul du duc Frédéric l". et le prince Frédériciiugène, dont le petit-fils fut roi de Wurtemberg, fut en 1739 nommé chanoine de Salzbourg, et en HU obtint une autre prébende dans l’ég ise cathédrale de Constance. Les deux frères aînés de Frédéric-Eugène, savoir : Charles-Eugène et 14>uis-Eugène, mt l’un et l’autre morts sans enfants males, et tous les princes actuels de Wurtemberg descendent du duc Frédéric-Eugène, comme celui-ci descendait au cinquième degré du comte Henri, nommé coadjuteur e l’a¤: hévêché de Mayence. F- ?.

MONTBÈLILRD (Gnomes l", prince ns), fils putné du prince t.ouis-Frédéric, troisième enfant du duc Frédéric’f", naquit le 5 octobre 162ti. el succéda dans la princi auté de Montbéliard, le A5 iuin tB62, à son frgre Léopold-Frédéric, qui avait eu la politique de se mettre sous la protection de la France, et de recevoir dans ses places des garnisons françaises, ce qui le fit comprendre dans le traité de Westphalie. Georges, au contraire, changea de pohti ne ; aussi Louis XIV le chassa-t-il de Montbéliartt et ·s’empara-t-il de ce comté, qu’on nomma ce ndant principauté a ires que Louis-Frédéric, ugîirince de Wurtemberg comme fils du duc Frédéric l". eut obtenu Montbéliard pour sa part et formé la nouvelle branche de Wurtemberg-Montbéliard, qui s’est éteinte, le 29 mars 1723, dans la personne du prince Léopold-Eberhard, seul fils de Georges l" de Montbéliard. Celui-cî se retira à (Els, en Silésie. chez le duc Sylvius-Frédéric, son gendre. La paix de Nimègue, signée avec l’empire le 5 février 1679, semblait avoir rétabli le prince Georges dans tqtltes $95 possessions sans aucune résert e. lorsq ne les chambres de réunion décidèrent en 1680 que le Montbéliard devait être considéré comme un fief du comté de Bourgogne, et qu’en conséquence la souveraineté en était dévolue à la France. Cessortes d’actes, s’étant multipliés excitèrent les réclamations de l’empire et finirent par amener de nouveau la guerre, dont les funestes tTets ne furent arrêtés que par la paix de ltyswicîr (ttî97), dont l’article 3 s’exprinie ainsi ; La maison de Wurtemberg, et spécialement le comte Georges, sera rétablie pour lui et ses ¤ successeurs, eu égard à la principauté et au comté de Montbéliard, dans Tes mêmes états, droits, prérogatives, etc. » Le prince Georges

MON St ue jouit pas longtemps de son rétablissement, car il mourut le lt juin 1699. Il avait épousé en t6&8 Aune, [il|e de Gaspard de Coligni, maréchal de Châtillon, et d’Anne de Polignac. Ce mariage apporta dans la maison de Wurtemberg ile grands biens situés en France et dont hérita le prince àéïold-Eberliard de Wurtemberg-Montbélia, ont l’article suit. F—P. lllON’l’BÉl.lAlD (Lâoe01.n-Éasniiaan, prince ni’, né en 1670. étonna l’Europe des scandales multipliés de sa vie privée. La principauté de Montbéliard, possédée depuis le commencement du 15e siècle par la maison de Wurtemberg, était, par sa situation, continuellement compromise dans les guerres entre la, France et l’Allemagne. Georges, père de Léopold-Eberhard. s’écalant de l’eemple de son prédécesseur, se déclara contre la première de ces puissances et, rictime de sa fausse politique, fut dépouillé de ses États par Louis XIV, qui le contraignit à chercher un asile en Silésie ll y emmena son fils ; et celui-ci eut à peine atteint sa onzième année, . qu’il lui enjoignit de retourner à Montbeliard. Léopold-El»erliard en trax ersant le duché de Wurtemberg, fut arrêté a Stuttgard par le prince régent de Wurtemberg, son parent, et ne dut sa liberté qu’à trois sommations successives de l’empereur, dont la dernière devait être suivie. en cas de désobéissance, de la n’lise de l’opposant au ban de l’empire. Léopold-Eberhard prouva sa reconnaissance ài son libérateur en prenant du service dans ses armées. Il fit plusieurs cam agnes en Hongrie, et commandait la place de Toltay lorsque les Turcs en entrepi-irent le blocus. La bravoure du jeune officier les força de repasser la Save, et les chassa ile toute la contrée. Léoppld-Eberhard ne soutint pas ce brillant coup d’essai : il s’oublia dans les ras des femmes ; et quoiqu’il fût un des plus beaux hommes de son siècle, il descendit souvent ii des moyens honteux pour réussir dans ses vulgaires intrigues. Il succéda en 1699 à son père. réintégré dans sa principauté par le traité de R) swick, et hérita en même temps de neuf scigyeuries assez considérables possédées en France par sa mère, fille du maréchal de Ch9tillqn-Coigni. Ile ce moment il ne craiguit pas d’alllclier trois de ses concubines et d’arracher pour Iles à la condescendance de l’emperèui· des titres(l10noriliques. La plus ancienne desesyfavorites, Anne-Sabme Hedwîger fille d’un confiseur à la cour de u-aa«···bo-g-osls, fut élevée par un diplôme de t701 au rang de comtesse du St-Empire, sous le nom de Spoueck ; son frère reçut la tn me faveur. L’année précédente, le prince de Montbéliard avait fait cré r baronnes du St-Empir¢ Henriettelledwige et llîlisabeth-tlliarlotte de l’Espëranç ; f ainsi appelées du nom de guerre de leur père Richar Curie. qui, lits d’un valet de ville. eKé¤|=teur des hautes deuvres À Montbéliard était tailleur de son métier, et avait traîné dans les troupes de l-’i-an«·«· et ale lorraine une existence vaga