Page:Michaud - Biographie universelle ancienne et moderne - 1843 - Tome 30.djvu/23

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


18 NAG quelle il s’était attaché lui attiraient de tout côté des consultations et des visites. Il mourut le il janvier 1851. — Son fils ainé, Hennand-Françoislloseph Nasser, né à Heidelberg en 1810, a marché sur ses traces, et s’est de même livré à l’étude des maladies des femmes et à Yobstétrique. Etabli dans sa ville natale, il y devint en 1838 professeur extraordinaire, et plus tard il fut promu à l’emploi de médecin en chef accoucheur d’arrondissement. Il est mort peu après son père, le 5 juillet 1851. laissant, entre autres écrits, un Traité de la science des accouchements, Mayence, 1838, et un Essai sur Vauscultatfon dans ses rapports avec l’accouche menç, Mayence, 1838 ; son Cours d’obstétrique a obtenu à Heidelberg, en 1850, une troisième édition, et on remarqua sa Commentatio de causa quadam prolapsus feminini umbi-Iicalis in parru, mise au jour à Heidelberg en 1839. — Un autre fils de François, Charles-Maxi’milien Nmeu-:, se consacra à l’étude du droit et se fit connaître en 1859 par des Etudes sur Vancfenne constitution citile en Italie ; depuis 18âG jl était professeur particulier de jurisprudence à Heidelerg, et l’on pouvait beaucoup attendre de ses efforts, mais sa vie se termina en 1852. La mort vint frapper presque à la fois tous les membres de cette amille laborieuse. Z.

NAGHID (Sauver.), rabbin de Cordoue, ancien grammairien, était disciple de Judas Khioug et contemporain de Rabbi Jonas-ben-Gannah. Il a écrit s ingt-deux ouvrages, au rapport de d’Aben-Ezra. Les plus connus sont : 1° Sepher ahoscer (Livre des richesses}. Wolf en parle dans sa Bibliothèque hébraïque. Abcn-Ezra le regarde comme le meilleur ouvrage qui ait paru à cette époque parmi les juifs. 2° Ben mùchle [Fils des proverbes). Bartolocci, Buxtorf et Wolf ne sont pas d’accord sur le sujet de ce livre. L’abbé de Rossi, qui n’en possédait que des extraits, se contente de dire qu’il renferme des poésies magnifiques, au’ugement de Rabbi Judas Kharizi, mais profondes et obSClI’€S (Dizi1’ario storico degli autori ebreii. 3°* Maia aghenmra (Introduction à la gémare}, Constantinople, 1510 ; Venise, ISA5, 1598, in-&• ; dans le Talmud d’Amsterdam, 17H, et ailleurs ; 1° un Traité contre Jonas-b¢n-Gamguh, pour la défense de Judas Khioug, inconnu à tous les biblio-C’g ; a, phes hébraïques, excepté au docte abbé de Rossi. L-:-e.

NAGLER (Cmauas - Franuuzsu - Fiuânâaic de l, administrateur prussien dont les services ont été éminents, naquit en 1770 à Ansbach, où son père était fonctionnaire. Après avoir étudié le droit à Gœttingue, il entra dans les bureaux de la chancellerie d’État et, de grade en grade, après avoir été chargé des affaires administratives de quelques provinces, il fut en 1802 nommé conseiller e légation. En 1806, il fut chargé de remettre la principauté d’Ansbach au maréchal Bernadette, et du rant les années d’abaissement de la puissance prussienne, il résida à Kœnigsberg et Hemel ;

NAG en 1809 il fut élevé au rang de conseiller intime ’ d’État et de directeur de la seconde section du ministère du cabinet ; de 1809 à 182t, il resta hors des affaires, il employa ses loisirs et sa fortune à donner un libre cours à son goût pour les arts ; il fit des voyages en Allemagne, en Hollande et en France et il forma une collection précieuse qui fut, à Vexception des tableaux qu’el e renfermait, achetée en 1835 pour le musée de Berlin ; le cabinet des estampes de ce musée fut en grande partie formé des trésors que de Naglcr avait réunis en ce genre. En 1821 il rentra dans l’administration et il fut chargé du service des postes, dont il devint en 1823 le directeur général. il déploya dans ses fonctions l’activité la plus énergique et une rare capacité. Les postes lui doivent une réforme compléte et des améliorations de toute espèce. Jusqu’alors les départs des courriers étaient rares, les correspondances marchaient avec une lenteur déplorable ; grâce au zèle et à l’initiative du nouveau direc teur, les communications devinrent bien plus fréquentes et bien plus rapides. On a depuis pu faire beaucoup mieux, grâce aux chemins de fer ; mais la justice veut qu’on reconnaisse que c’est à de Nagler qu’on doit d’être entré dans une voie nouvelle et toute de progrès. De 182â à M35, il représenta d’une manière distinguée la Prusse à la diète de Francfort. Il reprit ensuite la direction des postes et il la conserva avec le titre de ministre d’État, qui lui fut conféré en l83ti, jusqu’à sa mort, survenue le 13 juin 18’i6. Z.

NAGOT ( Fnsxçois-Cnanœsf, né à Tours le lt) avril 1734, fit ses études chez les jésuites de cette ville, et ensuite dans la communauté des Robertins à Paris. Il entra dans la congrégation des prêtres de St-Sulpice, professa la théologie au séminaire de Nantes, et prit dans cette ville le grade de docteur. Devenu en 1769 supérieur de la maison des Robertins où il avait été élevé, il encouragea les études, forma une bibliothèque et mit surtout ses soins à établir une bonne discipline dans cette école. Dc là il passa au petit séminaire St-Sulplicc, dont il fut supérieur pendant plusieurs années, et ensuite au grand séminaire, où il fut directeur. Dans cette place il trouvait encore le temps de s’occuper de bonnes œuvres au dehors. et il créa deux nouvelles communautés de jeunes clercs pour disposer de bonne heure les enfants à l’état ecclésiastique. En 1791, l’abbé Emery l’envoya fonder un séminaire à Baltimore, où le pape venait d’ériger un évêché. L’abbé Naigët triompha des obstacles et parvint à établir d les États-Unis un grand et un petit séminaire et de plus un collège ayant les privilèges d’université. Il rendait en même temps des services aux Français expatriés. Étant devenu infirme, il se démit des fonctions de sui périeur et consacra son loisir à traduire, de l’anglais en français, des ouvrages relatifs à la relii gion. Non moins pieux quïnstruit, il avait pour but