Page:Michaud - Biographie universelle ancienne et moderne - 1843 - Tome 30.djvu/25

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20 NU ! lectes différents (t) ; la Calanîu, qui roulesur un enlèvement d’enfants retrouvés après de longs et pénibles événements (donnée qu’on retrouve dans es anciens romans grecs et qui a défrayé d’innombrables pièces de théâtre jusque vers le milieu du 17e siècle) ; la Camedia Trophca, qui olïre un panégyrique ampoule des conquêtes et des découvertes es Portugais et qui fut représentée en présence de Yambassadeur de cette nation à Rome ; la Soldadesca et la Tiiularia, qui ne présentent qu’une suite de scènes à tiroir n’olTrant pas d’action suivie, mais que recommandent la gaieté du dialogue et la vivacité du trait. La vie tumultueuse et désordonnée des soldats qui guerroyaient alors en Italie, et qui étaient pour le moins aussi redoutables aux paysans qu’a l’ennemi, les friponneries et les intrigues de toutes sortes qui pullulaient dans la maison d’un cardinal, tout cela est reIracé avec vigueur dans ces compositions où il ne faut pas chercher d’ail|eurs l’inté¤èt dramatique ; mais très-souvent Naharro a su trouver des scènes piquantes, les caractères qu’il met en scène sont bien tracés, le dialogue est vif et amusant. S’ll y a fréquemment des traits licencier. c’était dans les habitudes de l’époque, et nul ne s’en formalisait. Chaque pièce est précédée d’un introim (ou prologue) dans lequel divers personnages viennent solliciter Findulgence du public et se livrer à des plaisanteries plus ou moins risquées. Ce n’est que depuis assez peu de temps que la critique littéraire s’est occupée de Naharro. Bouterweclr, dans son Histoire de la linérarure espagnole, en avait dit quelques mots, mais il n’avait pas eu occasion de le lire. Andres n’y avait vu que de la trivialité insipide ; un meilleur juge, M. Philarète Chasles, a rendu plus de justice à la Propalladùi, où il faut reconnaître un tableau animé et sincère de l’esprit et des mœurs d’une très-curieuse époque. Une analyse de ces pièces, accompagnée de quelques extraits, se trouve dans le Tesoro del Teatro espanol publié à Paris par le libraire Baudry (t838, t. t", p. 6Fi et suiv.), et l’I•un¢a, traduite en français, figure dans les Chg/’s-d’a1cre des théâtres étrangers [Paris, Ladvocat, 1822, . l’envoyons d’ail|eur•s, pour plus amples détails qui ne sauraient trouver place ici, à l’Hi : tory of spimlrh littérature, par Ticlrnor, t. 1°*, p. 295, à l’Hisroir¢ (en allemand) de Part dramatique en Espagne, par l’. k. von Schack, t. Ier, p. 180, à la Revue des Dern :-Mondes, Ier juin 1810, p. 830 ; à l’Histoire comparés des lùtéruurcs françoùe et étrangères, par I. A. de Puibusque, t. t", p. 202-206. Ba—·r. (lt oa remarqua dans cette pièce underltlque amère de la cour de Roms ; elle ast miss dans la bouche d’un jeune homme auquel on demande quelle nouvelle il peut donner de cette ville : à A s Bor¤•, tt y a chaï: jour nouvelle guerre, nouvelle paix, nous voiles rntsigusa. cour est fatiguée ; lo ipapo a’aaaad¤n¤• a ses vices (alpe sa cala a sans vrcwwl ; r en ne s’ol-iti¢¤t ue s par VUQIC et faafavear ; les ans vivent dans Vsbondaries, qles s autres a ont panda quoi manger. Les deux choses au monde qui donnent c plus s plaisirs et la plus de douleurs, qui sont slosmstllsarasotlosptru, e’•stBon•sttat•|r¤o.n

NAH

NAHL Onxwauauarm), habile sculpteur, né en 1710 à Berlin, reçut de son père les premiers principes de l’art qu’il devait exercer avec tant d’éclat. À vingt ans il visita la France et l’Italie pour se perfectionner par l’étude réfléchie des modèles, et séjourna quelque temps à Strasbourg, où sa famille s’était établie pendant son absence. Retourne à Berlin en UM, il fut chargé de différents messages pour la décoration des jardins de Potsdam et de Charlottenbourg. Au bout de quelques années il fit un voyage en Suisse et s’y fixa, dans les environs de Berne, chamié de la beauté du site et des mœurs pures des habitants. Il se plaisait surtout à llindelbanck, où il avait reçu l’accueil le plus gracieux de M. de Langhans, pasteur de ce village, marié depuis peu à une femme qui réunissait ai un haut degré les attraits et les vertus de son sexe. Madame de Langhans mourut en couches, laissant son mari inconsolable. Nahl se chargea d’élever un tombeau, dans la petite église dïlindelbanclr. à celle qui était digne de tant de respects. Ce monument, décrit dans la plupart des ouvrages sur la Suisse et, entre autres, dans le tome l" des Tableaux pittoresques de Laborde, 8 été modelé dans de petites proportions en terre et en mziola, et reproduit plusieurs fois par la gravure. llaller et Wieland l’ont célébré dans leurs vers. Nahl, en quittant la Suisse, retourna en Allemagne, et se fixa en 1755 ir Cassel, où il fut noname professeur de sculpture ; il exécuta en cette ville plusieurs ouvrages remarquables, entre autres a belle statue du landgrave Guillaume, qui décore la place de l’lisplanade. Il mourut en l7t-15, avec la réputation d un des plus grands statuaires dont s’honore l’Allemagne. W—s.

NAHUM, le septième des petits prophètes. était natif d’un endroit appelé Elcese. dont on ne connaît point la position. St-Jérome le place dans la Galilée, et dit que’de son temps on en montrait encore quelques restes. L’on ne connait aucune particularité sur la personne de Nahum ; le temps même auquel il a prophetisé est un sujet de dispute parmi les critiques. Cependant. si nous faisons attention qu’il parle, comme d’un événement passé, de la défaite de Sennacherib, arrivée pendant la nuit par un effet de la protection du Seigneur envers Ezéchias, et qu’il annonce la destruction de Ninive de telle manière qu’elle ne se relèvera plus de ses ruines, · on ne pourra s’empêcher de mettre œ prophète entre le milieu du règne d’Ezéchias, sous lequel se passa le premier événement, et celui de Josias, époque du second, c’est-à-dire plus de cent ans après que Jonas eut été envoyé à cette ville. On croit même, d’après le 9° verset du chapitre l**, qu’il avait été tramqrorté en Assyrie avec les dix tribus, et que ce fut à la vue des préparatifs qu’on faisait à Ninive pour attaquer de nouveau Jérusalem qu’il prononça sa prophétie sur l’inutilité de tous les mouvements