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publié :

1e Courte géographie pour les écoles maternelles, (en danois), Copenhague, 1803 : 2e édition avec Kierulf, ibid., 1805 ; 4e et suivantes par Rabbek, 1809, 1810 et 1811 ; les dernières, depuis la 7e, 1813, jusqu’à la 17e, par Samme, 1842. Ce livre utile fut traduit dans le dialecte norvégien, Christiania, 1831, et en islandais, Videy, 1843.

2e Chrestomatio danoise pour la lecture et la déclamation, Christiania, 1806 ; 3e édit., 1827 ;

3e Revue historique des événements de Norvège et de la guerre de sept ans dans le Nord, ibid., 1808 ;

4e Manuel de géographie, en trois parties, ibid., 1809 et 1812 édit., 1819-1820 ;

5e Géographie de Danemark et Norvège, ibid., 1819 ;

6e Extraits du Manuel de géographie, ibid., 1810 ; 10e édit.. 1837 ;

7e Sur les fêtes nationales norvégiennes, ibid., 1812 ;

8e Manuel d’histoire par E. Munthe, retouché par Platou, ibid., 1823 : 2e édit., 1830 ;

9e Extraits de l’histoire des royaumes scandinaves, ibid., 1825 ;

10e Manuel de l’histoire des États de l’antiquité, ibid., 1830 ;

11e ouvrages d’Enevold Falser, publiés par Platou, 2 vol., ibid., 1821. Platou a rédigé en chef le journal intitulé Budstikken, ibid., 1808-1813, 1814, 1817-1821.

Dans le Minerve il a, en 1801 et 1803, inséré des articles esthétiques sur l’antique mythologie du Nord et les rimes de cette poésie : puis des poèmes dam la revue le Jour en 1813) et dans Nor. Etrennes pour 1813 ; enfin des articles économiques sur le sel, etc., dans les Collections historiques et philosophiques de la Société royale de Norvège, t. 4.

R.-L.-N

PLAUTE (Marcus-Accius-Plautus), poète comique latin, naquit à Sereine en Ombrie ; Festus et St-Jérôme le disent. On a fixé sa naissance à l’an 224 avant J.-C. ; cette date n’est pas très-sûre ; car en l’admettant il faut supposer que Plaute n’a pas vécu plus de quarante ans ; qu’il n’en avait que dix-sept lorsqu'il fit ses premières comédies, et vingt et un quand déjà il avait acquis une réputation brillante. Des succès si précoces sont pourtant possibles ; et ceux qui les tiennent pour certains en concluent que ce poète avait reçu une très-bonne éducation ; que par conséquent il n’était pas né dans l’esclavage, comme on l’a prétendu. Ce qui est incontestable, c’est que vers la fin de la seconde guerre punique, aux années 207, 206 et 205 avant l’ère vulgaire, on représentait plusieurs de ses pièces qui obtenaient des applaudissements unanimes. Il brillait au théàtre en même temps que Caton à la tribune ; c’est Aulu-Gelle qui fait ce rapprochement. Il parait que les productions dramatiques de Plaute lui avaient été fort lucratives ; mais il se mêla de négoce, y perdit sa fortune, et revint à Rome se mettre au service d’un boulanger ; il se vit même, selon Varron cité par Aulu-Gelle, obligé de tourner la meule. Ce fait, dont on voudrait douter, n’est pas moins attesté que beaucoup d’autres généralement accrédités dans l’histoire littéraire : les auteurs qui nous l’apprennent ajoutent que Plaute continua, dans son moulin, de composer des comédies. Le surnom d’Asinius lui a été quelquefois donné à cause de ce déplorable service, auquel on suppoaait qu’il s’était vu réduit. Ce surnom pourrait bien étre purement imaginaire ; et quand Festus, grammairien du 4e siècle, dit qu’on l’appela Plotus, depuis Plautus, parce qu’il avait les pieds plats, cette étymologie est aussi très-hasardée : elle n’est indiquée par aucun des écrivains antérieurs à Festus qui ont parlé de Plaute. Mais la date de la mort de ce poète nous est fournie par Cicéron, qui la fixe au consulat de Claudius. Pulcher et de Porcius (l’an 184 avant notre ère). Térence avait alors neuf ans. On cite comme ayant été composés par Plaute, pour étre inscrits sur sa propre tombe, des vers qui disent que depuis sa mort la scène est déserte ; la Comédie éplorée ; les Jeux, les Ris, la Poésie et la Prose inconsolables. Sans l’autorité de Varron, Aulu-Gelle douterait de l’authenticité de ces vers, dont nous ne sommes pas très-sûrs d’avoir le véritable texte ; car dans les Nuits attiques ce sont trois vers hexamètres, et ailleurs quatre iambiques. Plaute n’avait pas besoin de se louer si pompeusement lui-même ; les auteurs latins des âges suivants lui ont rendu assez d’hommages. Varron répète, après Stolon, que les muses emprunteraient la voix de ce poète si elles voulaient parler latin ; éloge au moins exagéré et qui a fort scandalisé Muret, selon lequel le langage de Plaute conviendrait mieux à des courtisanes qu’aux chastes nymphes du Parnasse. Cicéron, quoiqu’il n’en dise pas tant que Stolon, trouve néanmoins de l’urbanité, de l’esprit, de la grâce même dans les plaisanteries de l’auteur comique. Horace, en le jugeant avec plus de rigueur, nous apprend qu’il avait été longtemps admiré. Quintilien, aux yeux duquel la comédie latine est restée inférieure à la grecque (in comedia maxime claudicamus), ne connaît pas d’essais plus heureux, plus honorables que ceux de Plaute. Volcatius Sédigitus, qui, dans Aulu-Gelle, distribue à dix poètes comiques latins les places dues à leurs talents, assigne la première à Caecilius, la deuxième à Plaute, et la sixième seulement à Térence. Sans doute ceux qui attachaient un très-haut prix à la pureté et à l’élégance du style pouvaient contredire cette opinion ; mais elle devait avoir pour partisans ceux qui voulaient, par-dessus tout, qu’une comédie les divertit. Aulu-Gelle, en son propre nom, comble d’éloges l’auteur de l’Amphitryon, de l’Avare et des Ménechmes ; il l’appelle l’honneur de la langue latine ; Macrobe l’égale à Cicéron ; St-Jérôme retrouve dans ses comédies le plus piquant atticisme ; il avoue qu’il a du plaisir à les lire et à les expliquer aux enfants. Quelques modernes, Erasme, Jules Scaliger, Muret, comme on vient de le voir, Rapin, et surtout Laharpe se sont montrés plus difficiles. Laharpe