Page:Michaud - Biographie universelle ancienne et moderne - 1843 - Tome 33.djvu/583

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578 POI · ’ 6 mai· !8L6, l’avait nommé grand odeiar de la Légion d’honneur. il lit, pendant de longues années, partie du conseil supérieur de Vinstruction publique. Ecarté un instant par le gouvemm de l8t’8, Poinsot fut compris dans la pre promotipln du nâuveau sénat, le 26 janvier-i85 !. Es rit ilosop ique supérieur, Poinsot a introduit daiis la science de nouvelles méthodes d’investigation, en même temps qu’il a simpliûé les anciennes ; ses travaux sont en outre exposés avec une grande lucidité et une rare élégance. Voici la série de ses ouvrages : t• Eléments de statique, l’• édit., Paris, 1803 ; 2° édit., 18H ; 6° édit., 83L, in-8°, avec l planches ; 9° édit., 18&8. Cet ouvrage classique et dont Fourier a relevé toute l’importance dans son Rapport général sur les progrès des sciences mathématiques, est fondé sur la théorie des couples, théorie propre à Poiusot. Cedernier a incorporé aux éditions, à partir de la t’, les quatre mémoires suivants, qui avaient paru dans le Journal de l’颷ole polytechnique et ailleurs. Ce sont z 2°* Sur la composition des moment : st des aires (t. E du’J0°rnal de l’éeol•·poly|ccIrni§ye., 806) ; 3° Sur la théorie générale deïeguilibre et du mouvement des systèmes (ibid., t. 6). Dans ce mémoire, l’auteur tend à etïacer de la mécanique analytique le principe des vitesses virtuelles. 4° Sur le système du unonde, mémoire présenté d’abord à l’Académie des sciences, le 22 mars 1823. Poinsot y donne’une ·théorie· exacte de ce plan inoàriable des aires, qui reste immobile dans le ciel malgré les changements dans le mouvement et la position mutuelle des corps célestes. L’auteur y montre que la position de ce.p|au ne dépend pas seulement des aires que les planètes décrivent autour du soleil par leur mouvement de révolution dans leurs orbites, comme le veut Laplace, mais qu’elle dépend encore d’autres aires décrites, auxquelles on n’avait pas fait attention jusqu’alors. Ce sont, d’après lui, celles qui viennent des révolutions particulières des satellites autour ode leurs planètes princigles et celles qui naissent de la rotation de tous corps et du soleil lui-même, chacun autour de leur axe. C’est le plan déterminé pour la composition de toutes ces aires simultanées, qui seul est invariable et constitue ce que l’auteur nomme l’équateur du système des mondes. 5° Second mémoire sur la compétition des nwments on rnéœnique (dans le tome 7 des Nouveaux ilénoirss de hlcadésnie — des sciences). Voilà les quatre mémoires, incorporés aux éditions plus récentes de la Statique (à la 9° édition il (encore incorporé le méîuoire n° 12 ci-dessous) 2 6° Uëntoiro sur la géonrltrie de situation (dans le tomeédulounsalde ïécolepolyteclenique et dans le tome 6 des Aléatoires des savants étrangers).’ L’auteur y donne les propriétés de quelques nouvelles figures découvertes par lui, savoir, les polygones étoilés et certains polyèdres réguliers. Recherches sur Falgèbre et la théorie das nousbrss (dans, le tome H des-lé¤nwr¢s ¢ Plnstitut, I.·n·..¤»¤•si»a·.·a.~ ;..a., ·.


l8lB)— ; 8° Histoire sur fepplication de falgün à lg théorie Ja : noaalnû et i le recherche Jo moines (dans le Journal le l’Je•l• polytreleaiius, t. M, 18 !0, et dans letometdultlaeruaaaslénoires Je ltiealeaaie des aeianaaa). L’autaur y fait d’abord connaître’la méthode trouvée par le mathématicien de Gœttingue, Gauss (••y. ce nom), pour résoudre l’équation trinome ; il expli•que ensuite une nouve le théorie qu’il’appelle théorie da l’ordra. et conclut par l’aalome que l’expression algébrique des racines imaginaires de l unité était la représentation analytique d’une classe dénombres entiers, dont la loi était jusqtùlors entièrement inconnue. 9° Beeherelm sur l’ana« lyre des sections angulaires, Paris, l8i5, in-t•.’Poinsot y complète les formules d’Buler et Lagrange. 10° Qc la résolution des équations nunulriqaier de tous les degrés, comme introduction à la troisième édition du traité posthume ainsi intitulé.de Lagrange, dont Poinsot était l’éditeur, Paris, 1828, in-8° ; li’lléneoires sur les cône : circulaires roulants (dans les Mémoires de l’Académie des sciences), 1833, in-à• ; 12° Théorie nouvelle de la rotimbn des corps, Paris, 183&, in-8° ; 13° Recherche) sur les principes fondasnenraaux de la théorie des nombres, Paris, 18§5, ilt·8°. Elle Colui ent l’eiposé d’une méthode purement géométrique, applicable à la résolution des questions les plus complexes’de la mécanique. D’autres mémoires sur l’algèbre, la géométrie et le calcul différentiel se trouvent dans le volume 3 de la Correspondance sur ; l’école polytechnique. dans le Bulletin universel des sciences, etc.

R-L-·N.


POINTE (Noël), député de Rhône-et-Loire (1)[1] à la convention nationale, y vota la mort de Louis XVI et s’opposa à l’appel au peuple. En novembre 1793, Pointe fut envoyé dans la Nièvre et le Cher avec des pouvoirs illimités. Quoique fortement attaché au parti républicain, il figura peu dans les orages qui agitèrent la convention durant le règne de la terreur ; mais, après la chute de Robespierre, craignant le système de réaction contre-révolutionnaire qui dominait, il prononça le 24 décembre 1794 un discours sur les dangers de la patrie, dans lequel il demanda que la loi du 17 septembre 1793, sur les suspects, fût exécutée dans toute sa rigueur. Legendre le réfuta faiblement. En août 1795, Pointe fut dénoncé par les autorités de la Nièvre, où il avait été en mission, et la convention chargea le comité de législation de faire un rapport sur sa conduite ; mais les événements de vendémiaire (octobre) vinrent mettre fin à toutes ces enquêtes. Après la session, Pointe ne passa pas aux conseils, et le directoire l’employa en qualité de commissaire, ainsi qu’il faisait à cette époque de tous les conventionnels ; mais, après le 18 brumaire, il resta sans emploi et n’en remplit aucun

  1. (1) Ce département, par décret du 29 brumaire an 2 (19 novembre 1793), fut divisé en deux ; l’un, sous la dénomination du Rhône, et l’autre sous celle de la Loire.