Page:Michaud - Biographie universelle ancienne et moderne - 1843 - Tome 35.djvu/12

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|¤esin-18, préoédéssde lanoticedelllolssy d’Anglas, et en i volumes in-tI•, précédées d’un• notice sur sa vie, par Collin, de Plancgitltaris s U.

BABAUT- POIIBR (Jacques-Arnirolrua), né à Nlmes le à octobre lïtt, frère pu é du récédent, fut comme lui ministre de la religion réformée. Il professa les rnémes principes que son ainé, mais ses débuts littéraires et politiques IIQ lllféllt PIB IIISSà l’EmII’qtIéS. R&l)tlllt•PomlEl’ n’était point sans talents ; mais il avait moins d’actlvlté dans Yestprit et d’ardeur dans le caractère que Rabaut e St -Étienne, et devait jeter moins d’éclat. On parla peu de lui les trois premières années de la révolution, et il ne parut sur la scène qu’après la catastrophe du 10 août. Les électeurs du département du Gard le nomi mèrent députés la convention, où il fut d’abord assez circonspect. Il voulait persister dans une salutaire obscurité ; mais les événements ne le lui permirent point : le jugement du roi, auquel ü fut forcé de rgrerulre part (I), et la détermination de son f re dans cette grande cause le jetèrent dans la politique. Il ne fut point proscrit comme son frère ; mais, ayant protesté le 6 juin 1793 contre les exigences de a convention, il ut un des.soixante-treize députés dont l’arrestation fut décrétée : on le saisit le L décembre (voy. l’article précédent), et il fut immédiatement enfermé à la conciergerie. ltentré dans le sein de la convention après le 9 thermidor, il favorisa le parti modéré et se comporla prudemment. Le 7 octobre 1795, il fit l’éloge de son frère à la tribune de la convention, qui décréta que les compositions politiques de ce dernier seraient imprimées aux frais de la nation et envoyées aux départements. llabaut-Pomier devint membredu conseil des Anciens sous le gouvernement directorial, et fut secrétaire de cette assemblée lorsque Portalis (voy. ce nom} la présidait ; il eut quelque liaison avec lui, et i professait les mêmes principes politiques, mais en prenant le soin de se tenir à l’écart dans les débats qui devaient détruire la constitution dite de lan 3 : aussi ne fut-il pas compris dans la prescription du 18 fructidor. Il arriva ainsi. sans événement fâcheux à celle du A8 brumaire, dont’il fut le partisan. Après avoir été employé dans les bureaux deJa trésorerie à la comptabilité intermédiaire, fut nommé sous-préfet du Vigan. llabaut quitta cette place en 1803, et devint un l (1) Lorsque • INC, le gouvernement de Louis XVIII délibéra ans fesèutlon de la lol cnntœ les régicides, Rabaut fut considéré comme ssl st reçut l’ordre de sortir du royaume ; votcl doqrsolla maaidn tl a’étatt exprimé sa pronornant. son vote i sJs a crois, dl !.-ll, ne Louis a mérité la mort ; rn si la convention aaapsnasnçaa lapstne, }eevstsq•eeo•s ; l~¢ntiond•itètre renvoyée après la tenue des assemblées primaires, auxquelles ~ on aura présenté à Yaeœptation les décrets constitutionnels z zütosâptatoa &a°b :: t’:écIama sgtre la déci : pels ¤’avaient eshfautz but Lu :I: e’sauvu : l• roi. îà ? ;.«., «.w.l.tfa.·’«°¢·..e-f"“’ """ ° ""’ "“’

( ’ ’ ’ ’ IA] ’ 7 des pasteurs de l’église protestante de Paris, Tous ons qu’il a remîplies jusqu’en 1815. Il est mort le 16 mars 18 0. On a dit, et il parait prouvé, que ltabaut eut la notion de la vaccine, avant que les Ang’eussent rien écrit sur cette découverte. Il a déclaré que vers l’année 1780 il avait observé, qu’aux., environs de Montpellier la petite vérole le claveau des montons et les pustules des vaches étaient regardés comme des maladies identiques connues sous lc notn de picots. Ayant reconnu que celle d vaches est la plus bénigne de ces affections, et que les bergers, lorsqu’ils la gagnaient par hasard en trayant ces animaux, passaient dans le pays pour être, par cela seu, préservés de la petite vérole, il ensa que ce procédé serait aussi sûr et moins dangereux que l’inoeulation de la variole. ltabaut racontait qu’en 178t il eut occasion de communiquer ses observations à un M. Pugh, en présence de sir James Ireland de Bristol. Ill. Pugh promit qu’à son arrivée en An leterre il ferait part de ce qu’il venait d’ente dre au docteur Jenner, son intime ami. Ra t était porteur d’une lettre de ill. ireland, atée du 12 février [Slt, qui rappelle ce fait (voy. le Dictionnaire des sciences médùoles, article lxhccine, t. 56, 395). Rabaut avait publié en 1810 un opuscu G intitulé It’a poI¢’on libéralcur, discours religieux, in-8°, etc., et en l8lt, un Sermon d’action de grâces sur le retour de Louis.«Vl»’llI. — Un troisième Raawr, surnommé Dupuis, glfon appelait Rabaut jeune, frère des précénts et négociant à Nîmes, partagea les opinions de ses frères et fut proscrit comme eux en 1793 sous le titre de fédéraliste. Député du Gard au conseil des Anciens en 1797, i écrivit dans les journaux en faveur du directoire, quoiqu’il n’en approuvât pas toutes les mesures. Il défendit, à la tribunî les éàuêigrés du Bas-Rhin ; détaient r la upart auvres sans qui s’étaient mnientiinérnent saiivés de car pays. Il défeudit aussi les émigrés d’Avignon et du comtat Venaissin, et s’éleva contre les jaeobins du Midi, qui s’étaient portés à’des excès iuouïs. Au mois de décembre 1799, il passa autcorps législatif formé sons Bonaparte et le présida en 1802 : le consulat à vie fut voté sous sa présidence. ltabaut se prononça vivement pour cette mesure, et il s’étendit en éloges du nouveau gouvernement. Les consuls Venvoyèrent dans les départements du Midi en qualité de commissaire, pour établir le nouvel ordre de choses, et sa conduite dans cette mission mérita des éloges. Au moment dé son arrivée à Toulouse, on allait fusiller un émigré rentré nommé Seguy, ’ condamné par un conseil militaire : Rabaut prit sur lui de difïérer Vexécution. De concert avec les parents et les amiîde M. Seguy, on lit faire une consultation d’avocats qui eurent trouver dans le’ugement des nullités radicales, et malgré les récissnations du général commandant, Itabaut ordonna que - ;... e., ·l. :’· ;, « ~.