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RIC

P. Lagomarsini dans celle de la famille Ricci, à Macerata (voy. le Dision storico, édition de Bassano, 1796). On a accusé le P. Ricci, comme missionnaire. d’avoir donné l’exemple d’une tolérance coupable en n’exigeant pas des nouveaux le sacrifice absolu des opinions qui font la base des systèmes philosophiques et politiques de la Chine relativement au culte du ciel, ainsi qu’aux honneurs à rendre aux ancêtres et à Confucius. Le système qu’il avait adopté à cet égard a longtemps servi de régle ans jésuites qui ont marché sur ses traces ; et, de bonne heure aussi, il a été attaqué par les dominicains. Tous le monde a entendu parler des querelles qui se sont élevées entre les missionnaires de ces deux ordres (voy. Maigrot), querelles déplorables qui ont fini par causer l’expulsion des uns et des autres et la ruine presque totale de la mission. fondée par le P. Ricci. A. R—T.

RICCI (Jean-Baptiste) peintre italien, naquit à Novare en IM5. Il fut él tre de Lanini. son beau frère, qui lui-même avait puisé dans les leçons de Gaudenaio Ferrari le style de l’école de Raphael. Ricci étant venu s Rome sous le pontificat de Sixte-Quint, et ayant donné des preuves de sa capacité dans les peintures de l’escaIier du palais de Latran et dans la bibliothèque du Vatican. ne tarda pas d’obtenir les bonnes grâces du pape, qui lui confia l’esécutlon des peintures qui restaient à terminer dans le palais du Quirinal. Il jouit d’une égale faveur sous Clément VIII, pendant la vie duquel il peiguit, aSt-Jean de Latran. I’lliatoi•·¢ de la eoaaémasion de um basilique. (2’est la que l’on voyait les plus beaux ouvrages de ce peintre. Il en existe un grand nombre. tant a Rome que dans d’autres vüles des États de l’Église. Ses productions ont quelque chose de gai et de riant qui séduit l’œil, et une facilité qui n’est point le partage d’un artiste médiocre. On y reconnaît l’école ilo Raptiaél, mais dégénérée et tirant sur la manière ; c’était le style de ce temps, tel que le Circignani. le Nebliia et beaucoup d’autres artistes. en réputation alors. l’avaient mis en vogue. Ricci se signala surtout dans la peinture s fresque ; il contribua à propager le goût énervé qui régnait à cette époque ; mais il y brille un sentiment de la forme que peu de ses contemporains ont possédé au même degré que lui. Ricci mourut à Rome en M20. — Camilla Ricci, peintre né à Ferrare en 1580, fut élève d’llippolyte Searsella. Son maître disait de lui : Si Ricci n’était pas mort prématurément, il e m’aurait surpassé en talent : et s’il était né ai plus tôt, je lue serais fait son élève. » Après I’svoir instrult dans toutes les parties de son art, il voulut l’svoir pour compagnon dans tous ses travaux, et lui communiqua tellement sa manière qu’on ne pouvait plus distinguer les ouvrages du maître de eaux de l’éleve. Le style de Camille à la même douceur et le même agrément, etfempltementde » c auteurs est plus tran I III ! 887 quille etl plus égal. Ce qui le fait œconnaitœ, c’est moins de franchise dans le pinceau et de naturel dans les plis, qu’il multiplie un’peu trop. C’est dans l’église de St~ Nicolas de Ferrare qu’il a donné dès preuves incontestables de la fécondité de son génie. Le plafond contient plus de quatre-vingts compartiments, tous peints de la main de Ricci et représentant des traits de la Vio du saint éréque. La Ste-Harg•¢ritr qu’il a peinte dans la cathédrale est digne d’être attribuée à son mallre. La noble famille de’l’rotti, à Ferrare, · qui est très-riche en tableaux de galerie, possède surtout un Portrait de l’artialc sous la hgure d’un génie nu et assis, tenant en main la palette et les pinceaux, entouré de papiers de musique et d’outils de sculpture et d’architecture. tous arts que Ricci avait cultivés avec succès. Il serait devenu un des premiers artistes de son temps si la mort ne l’eùt enlevé à l’âge de 38 ans. — Antoine Ricci, surnommé Raaaanuxcn, peintre, naquit a lessine en 1600 et fut élève du Dominiquin. Quoiqu’il soit mort pauvre, il n’a pas laissé de faire honneur à son pays et à son maître’, dont il imita la manière avec bonheur. Il parvint à se former ce beau style en copiant les productions les plus remarquables du Dominiquin. C’est de lui qu’est le tableau représentant la Fondateur Je l’ordr¢ des Tltéatina, que l’on voit dans leur église a lonte-Cavallo ; et celui de St·.4ndré, accompagné (ata Àœar (anges, qui paraissent de la main de Zam ieri lui-même. C’est le même choix de belles lldrmes. la même élégance dans les attitudes et les mouvements. Après avoir longtemps travaillé sous la direction de son maître, Barbalunga revint à Messine et embellit sa ville natale d’un grand nombre de compositions remarquables. telles que le St-Grégoir¢ qui écrit, dans l’ég|ise de ce nom ; l’Amn«ion qu’on Vûlt È St-Michel. et les dèllî Ãlërea de pitié. différentes d’invention, que l’on admire à Sl-Nicolas et a l’h6pital. Il forma un grand nombre d’habiles élèves, parmi lesquels les plus distingués sont florali, Gabriello et Scilla. Il mourut en 1619 avec la ré utation d’un des meilleurs artistes qu’ait proifiiits la Sicile. P—s.

RICCI (Pierre), peintre, né a Lucques en 1606, reçut de la le nom de Lacclme. Sa famille était une des principales de la ville. et son père le destina d abord a l’étude des belles-lettres ; mais le jeune Ricci eut il peine appris a lire et à écrire qu’il ne pot résister au penc ant qui l’entraînait vers les arts du dessin. Son père ne voulut point contrarier son inclination. et après quelques notions préliminaires, qu’il lui fit donner dans sa ville natale, il Penvoxa recevoir à Florence les leçons de Passignani ans l’école duquel le jeune élève demeura plusieurs années. Il voulut ensuite aller à Bologne, où florissait le Guide. Ricci avait alors dix-huit ans. En passant par Lucques, on lui commanda trois tableaux pour le couvent des capucim, représentant St-h-aaçoù ordonnant