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sous le nom latinisé de), savant théologien et philologue, naquit en 1620, à Zurich, d’une famille établie en cette ville depuis le commencement du 15e siècle. Après avoir terminé ses premières études dans sa patrie, il vint en France et suivit deus ans les leçons des plus célèbres rofesseuis des académies de Saumur et de Ilonlbuban. À son retour, il embrassa la carrière évangélique et fut, en tôtâl, nommé pasteur d’une commune rurale ; mais il renonça à ces fonctions pour se ilévouer à Venseignement ; et, après avoir été chargé des classes intérieures, il fut pourvu, en 1660, de la chaire d’bébreu et de grec au collège de Zurich. Suicer lit une étude approlornlie des ouvrages des Pères grecs et publia quelques écrits. qui le firent connaître avantageusement. Charles Patin, dans la relation de ses voyages (voy. Parts), dit qu’il rconnu • quelques personnes fort doctes à Zurich, entre autres àl. Suiccr, qui sait lui seul plus de grec que tous les Grecs de la Grèce, et, ajoule-t-il, c que j’estime encore plus pour sa probité que pour sa science. n Suléer se déinit de ses emplois en 1683, et mourut le 29 décembre 1681 (I). Orl a de lui : l’Syataxoos grteœ gualenus a latina Jgfrr eoaspeadiusn. Zurich. 1651 (2). in-8° ; 2° ’Iîy.1r6 ; wgs.a cusebùs gue Jlisrellasrea, du- ninirtas Cierysostoasi, et lue Bcsilii Nagui Hoasiliœ contùmuar : caraaioa ileas, parapbrasis Jane et Psolssi cliquet, etc., ibid., 1658, l68t, in-12 ; 3° Saerarsas obserrotionrnn liber singrtlaris ; adjeclaat est ia [inc duplex speeiatea, altertnn auppleuunti lingala grâce, alterrnn lrziri Hssycltioai, ibid., M65, in-B’: &• Thesaurus eccleaioslùaa da parribus grceis ordiaa olphobelico ezhibeas quarsnnque phrases, rilaa, dogrnlua, kcrsara sl Mitauiodi alia spams :. Amsterdam, 1682, in-fol., 2 vol. Cet ouvrage, le plus important qu’ait publié Suicer. lui avait coûté plus de vingt ans de travail. Jean-Rodolphe Wetstein, son ami, se charges d’en survei ler l’impî·ession. La seconde édition. Amsterdam, 1728, l vol. in-fol., est corrigée et augmentée d’un supplément, que l’on doit en partie à son fils ainé, dont l’article suit (voy. ci-dessous) ; 5° Lexicon gr¢c•·ls¢is•t» et lariacqrceaar, Zurich, 1683, 2 vol. in-L• ; 6° Synlolam Nic••o-Consta•ti•opolit•a•••, ez aulüuilate eeelasiastiea illustrataus, Utrecht, 1718, in-t•. W—s.

SUICER (Jean-Henri), fils du précédent, né à Zurich, le 6 avril loll, fut initié par son père dans la connaissance du latin, du grec et de l’bébreu. À dix-sept ans, il soutint une tlièse de phüosophie avec beaucoup de succès. Devenu

(1) Et non pas en l¢ü, co¤•mo l’oat din des biographes. oi on UW, comme tcdiaent les rédacteurs de la Biblioth. reisonrva, " ’· *ü.î°i.°’i»’.’ZZl’.’îîÈL’a°î’ii.’}’s.t’°2s ?Ii’ ;.°îi’Z”·’° ”’°"’ ° Nzfraorsaua, par inadvertance, à daté cette saines de lbbl (Biol. grecs, t. 13, p Gti ; la mém lauta sa trouva dans le Catalogun de la bibliothèque de Paris. On pourrait soupçonner que la une du tlm pone cette Fausas date ; mais noaa avan vsrlla Q’tI y a bien srncu. ·


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pasteur u de temps après, il s’a pliqua tout entier i lpâude de la théologie et de l’histoire sacrée. Chargé de l’éducation d’un jeune gentilhomme de Zurich, il pas courut avec son élève une partie de la Suisse et de t’AIlemagne. Peudant le peu de temps qu’ils demeurèrent à Genève, Suicer apprit le rançais et se familiarisa si bien avec les dilllcultés de notre grammaire, qu’il prêcha dans la suite aussi volontiers en rançais qu’en allemand. On voulut le retenir à llanau pour y professer le grec et la philosophie ; mais il fut bientôt rappelé à Zuricli et attaché sur-le-champ au gymnase de cette ville. Il succéda, en 1683, à son père dans la chaire de grec ; et, l’année suivante, il fut pourvu d’un canonicat. Ce savant professeur crut devoir accepter, eu 1700, la chaire de théologien l’acadé· mie de Heidelberg ; mais il tomba malade peu do temps après son arrivée en cette ville et y mourut, le 23 septembre 1105. Il avait été marié trois fois. Outre des notes sur le Thesaurus ¢¢¢l¢· siasticus cité plus haut, insérées dans le supplément à la seconde édition. on connait de lui : l’Compendium physiec arislotelico—¢·nrtrsion¢e, Amsterdam, 1685 ; Bâle, 1691, in-12 ; 2° un Commentaire sur l’épitre de Sl-Poaslisu.1 : Colossiens, Zurich, 1699, in-I’. On trouve à la suite trois discours : Ds fortunis Grircùr antique ; De Grœcia cluùtians ; et Dc iaternis Ecclesiœ rJornmne terroribus. 3° Specimen conscientes-ii in epistotsns nd Eplseaios, du «»· les Ilîscellnn, Duisburgenain, t. 2. On à la I/ie le J.·}I. Suieer, en latin, par Jeanltodolphe Wolll’, Zurich, IH5, in-t•. — On a confondu quelquefois ce savant théologien avec un autre I.—H. Sirsœa, l’un de ses ancêtres, dont on a : Chronologie Heleetùc, res gestes llelcetioruin ai nostro uaque tampon consplectens, llanau, 1607, in·&• ; réimprimé en 1735, dans le Tlesaurus lulcetùus de Fueslin (nog. ce nom). d’auteur place la fondation de Zurich a l’an du monde lt}80 ; il est d’ail|eurs assez exact pour les faits qui appartiennent a l’histoire moderne. Ou connait encore de cet écrivain une grande histoire de la Suisse jusqu’à l’an 1532, en allemand, conservée en manuscrit dans diverses bibliothèques (voy. Haller, Bibliothèque de l’Iiistoira suisse, t. E, p. H7). W—s.

SUIDAS, lexicographe grec, n’est connu que par l’ouvrage qu’on a sous son nom ; mais il n’est pas permis de croire, avec Ange Politien, que ce nom soit supposé. Tous les manuscrits s’accordent à présenter Suidas ou Sudas comme l’auteur de ce lexique ; et il est cité plusieurs fois par Eustathe, le commentateur d’Homère. On ignore la patrie de Suidas ; et les savants ne conviennent pas entre eux de l’époque où il a vécu. Giraldi prétend que ce fut sous le règne d’Auguste ; mais il le confond avec l’historien du même nom dont parlent Strabon, le scoliaste d’Apollonius de Rhodes et Etienne de Byzance. En le rapprochant jusqu’au 14e siècle, Jérôme