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Boulevard d’un État, ou nouveau Moyen de défendre les places contre le canon, le bombardement, les mines, etc., Nuremberg, 1687, in-8° ; 2° Essai sur la fortification, publié à Vienne, et accompagné de nombreuses gravures. — Un autre Burgsdorf (Conrad de), né en 1595, mort le 1er février 1652, fut, sous Guillaume II, duc de Brandebourg, le premier qui organisa des troupes réglées en Prusse, au commencement du 17e siècle.

G-t.


BURGSDORF (Frédéric-Auguste-Louis de), naturaliste, grand maître des forêts de la Marche de Brandebourg, de l’académie des sciences forestières dans la même ville, né à Leipsick, le 25 mars 1717, mort à Berlin, le 19 juin 1802, âgé de 55 ans. Son père était grand veneur du duc de Saxe-Gotha, ce qui lui donna occasion d’étudier de bonne heure tout ce qui concerne les forêts, et d’écrire sur cette matière un grand nombre d’ouvrages, tous en allemand, et qui sont devenus classiques pour cette partie de l’économie rurale : 1° Essai d’une histoire complète des espèces de bois les plus avantageuses, 1re partie, Berlin, 1783, in-4°, 24 planches ; 2° partie, avec 9 planches, ibid., 1787 ; elle renferme les chênes indigènes et étrangers : Gleditsch fut l’auteur de la préface de cet ouvrage. 2° Instruction pour cultiver les arbres, tant indigènes qu’exotiques, qui réussissent en Allemagne, 2 parties, Berlin, 1787, in-8°. Manuel du forestier, etc., 2 parties, Berlin et Leipsick, 1788, in-8°. Cet ouvrage a été traduit en français par J.-J. Baudrillart, Paris, 1808, 2 vol. in-8°, avec 29 figures. 1 : Introduction à la dendrologie, etc., Berlin, 1800, in-foi. On a aussi de lui : Observations sur un voyage dans le Harz, à Helmstaedt et à Harbeke, en août 1785 (dans les Actes de la Société des Scrutateurs de la nature, à Berlin, t. 5) ; Histoire naturelle du cerf (ibid., t. 6) ; sur le Cynips de l’écorce du chêne (ibid., t. 5) : c’est un insecte dont la piqure occasionne au chêne une excroissance foliacée et ligneuse qui ressemble à une rose double ; sur les Accidents des forêts, et sur les précautions et les remèdes qu’on doit leur opposer (dans le recueil de l’académie de Berlin, ann. 1798). Ce dernier mémoire est en français.

D-P—s.


BURGUNDIO ou BORGONDIO (Horace), jésuite, né à Brescia en 1670, se consacra à l’enseignement des belles-lettres, et surtout des mathématiques ; on le fit depuis bibliothécaire du musée de Kircher, et il mourut recteur du collège romain, le 1er mars 1711. Le P. Boscovich, qui avait été son disciple, en parle avec éloge dans ses poésies ; on lui doit quelques observations astronomiques rapportées dans les Mémoires de Trévoux, années 1727 et 1729 ; quelques poésies latines, et un grand nombre d’opuscules mathématiques, dont les principaux sont : 1° Motus telluris in orbe annuo ex novis observationibus impugnatus, Rome, 1711, in-1°. 2° Nova hydrometri Idea, ibid., 1717. 5° Mapparum Constructio in planisphæram tangentibus, ibid., 1718. 4° Antliarum Leges, ibid.. 1722. 5° Usus normæ in constructione æquationum planarum et solidarum. Ibid., 1727. 6° Telescopium geodeticum, ibid., 1728 ; il faut que ce télescope ne soit pas bien important, puisque Boscovich n’en parle point en décrivant les instruments géodésiques dont il s’est servi pour la mesure du degré dans l’État romain. 7° De Coherentia calculi astronomici cum æquationibus gregorianis, ibid., 175-1, in-1". Tous ces ouvrages ont échappé aux recherches de Lalande, qui n’en parle point dans sa Biographie astronomique. Burgundio est encore éditeur d’un ouvrage du P. Grimaldi, jésuite, intitulé : de Vita aulica libri duo,

1740.

C. M. P.


BURGUNDIUS, ou BOURGOGNE (Nicolas), jurisconsulte célèbre, naquit à Enghien, au comté de Hainaut, le 29 septembre 1586. Il cultiva d’abord les muses latines, et écrivit ensuite l’histoire avec succès. Il était avocat à Gand lorsque Maximilien, duc de Bavière, lui donna, en 1627, la première chaire de droit civil à l’université d’Ingolstadt, et le nomma bientôt après conseiller et historiographe. L’empereur Ferdinand II le créa comte palatin. Rappelé dans sa patrie, en 1659, il entra au conseil de Brabant. Burgundius avait un grand talent pour l’intelligence des coutumes. Il était souvent cité au barreau, et jusqu’à nos jours, sur cette partie de la jurisprudence, il a fait autorité comme Dumoulin, Coquille et d’Argentré. Ses principaux ouvrages sont : 1° Poemata, Anvers, 1621, in-1°. 2° Historia Bavarica, seu Ludovicus IV imperator ac ejus vita et res gestœ, ab anno 1515 ad annum 1517, Anvers, 1629, in-1° ; Helmstaed,1705, in-1°, édition donnée par Just.-Christ. Bohmer ; et Halle, 1708, in-1°. 3° Historia Belgica, ab anno 1558 ad annum 1567, Ingolstadt, 1629, in-1°, et 1615, in-8°. Cette histoire des premiers troubles des Pays-Bas se termine à l’arrivée du duc d’Albe : elle est exacte et estimée. 4° Ad consuetudines Flandriæ Tractatus, Leyde, 1651. et 1655, in-12. Ce savant ouvrage comprend douze traités et commence par des réflexions générales sur l’origine des lois et des coutumes. 5° De duobus Reis, Louvain, 1657, in-12. 6° Commentarius de evictionibus, Cologne, 1662, in-12. Tous les ouvrages de Burgundius sur le droit ont été réunis en 1 vol. in-1°, imprimé à Bruxelles en 1671. — Burgundius ou Bourgoingne (Antoine), contemporain de Nicolas et de Gilles, est connu par deux ouvrages rares et singuliers qui ont pour titre 1’un : Linguæ Vitia et Remedia emblematice expressa, Anvers, 1651, oblong, fig. ; l’autre : Mundi Lapis Lydius, sive vanitas per veritatem falsi accusata et

convicta, Anvers, 1639, in-4°, fig.

V-ve.


BURGUS. Voyez Borgo.


BURI. Voyez Bury.


BURIDAN (Jean), natif de Béthune, fit ses études à Paris, sous Occham, et devint professeur de philosophie, procureur de la nation de Picardie, et plusieurs fois recteur de l’université de Paris, qui le compte parmi ses bienfaiteurs. Elle le députa en 1515, à Philippe de Valois, pour demander exemption de la gabelle, qu’elle ne put obtenir, et à Rome. pour y défendre ses intérêts. Il est moins fameux par ses commentaires sur Aristote, que par son sophisme derme. Il supposait un de ces animaux, également