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Chabaud de la Tour mourut à Paris, le 20 juillet 1832, frappé d’apoplexie.

M-d j.


CHABEAUSSIÈRE (LA). Voyez Lachabeaussière ne.


CHABERT (Joseph-Bernard, marquis de), chef d’escadron et hydrographe, né à Toulon, le 28 février 1721, entra fort jeune dans la marine, où il acquit une double gloire en se battant avec courage, et en se livrant à des travaux hydrauliques et géographiques qui, en lui assignant une place parmi les savants, eurent des résultats fort utiles pour les navigateurs qui visitent les parages de l’Amérique septentrionale. Chabert assista à la plupart des combats que la marine française livra aux Anglais dans les deux hémisphères durant les premières années du règne de Louis XVI. C’est lui qui a déterminé la place que doivent occuper sur la Carte les côtes de l’Acadie dans la province du Canada, et il a consigné le résultat de ses travaux dans l’ouvrage intitulé : Voyage par ordre du roi, en 1750 et 1751, dans l’Amérique septentrionale, pour rectifier les cartes des côtes de l’Acadie, de l’île Royale et du banc de Terre-Neuve, et pour en fixer les principaux points par des observations astronomiques, Paris, imp. roy. 1755, in-4°. Le recueil de l’académie des sciences renferme plusieurs mémoires de Chabert, de 1710 a 1786. Au moment où il travaillait à un Atlas général de la Méditerranée, il fut frappé de cécité. Le marquis Joseph-Bernard de Chabert est mort en 1805, à Page de 82 ans.

Z-o.


CHABERT (Philibert), l’un des hommes qui ont le plus contribué aux progrès de l’art vétérinaire en France, naquit à Lyon, le 6 janvier 1757, fils d’un maréchal ferrant, et reçut une éducation fort incomplète. Cependant, après avoir appris de son père les premiers principes de l’art dans lequel il devait s’illustrer un jour, il vint à Paris suivre les leçons de Lafosse, père du fameux hippiatre ; et il fut ensuite attaché comme maréchal aux équipages du prince de Condé› pendant la guerre du Hanovre. À la paix de 1765, il tut envoyé professeur à l’école vétérinaire récemment établie à Lyon. Trois ans après, Bourgelat le fit entrer à l’école d’Alfort. Employé dans les hôpitaux de cet établissement, il y remplit depuis avec le plus grand succès la chaire de maréchalerie, et fut enfin récompensé de son zèle par le double titre d’inspecteur des études et de directeur. À la mort de Bourgelat, il lui succéda dans la place d’inspecteur général des écoles royales vétérinaires. Admis, en 1785, à la société d’agriculture, Chabert en fut l’un des membres les plus utiles et les plus laborieux. Il traversa la révolution sans prendre aucune part aux débats orageux de la politique, et fut néanmoins regardé comme suspect et incarcéré pendant plusieurs mois. Il mourut à Alfort, le 8 septembre 1811, à Page de 77 ans. Il avait été correspondant de la société royale de médecine jusqu’à la suppression de ce corps savant, dont les actes contiennent un hou mémoire de Chabert sur la Morue. Il était chevalier de la Légion d’honneur et correspondant de l’Institut. Le discours prononcé sur sa tombe par M. Huzard, son collaborateur et son ami, donne une appréciation fidèle des services rendus par Chabert a la médecine vétérinaire. Il a travaillé avec Bourgelat au Traité des appareils et des bandages propices aux quadrupèdes, Paris, 1770, in-8°, fig., et a l’Essai théorique et pratique sur la ferrure, Paris, 1777, in-8°. On a encore de lui : 1° du Claveau. Cet opuscule inséré dans le Journal d’Agriculture, février 1777, a été réimprimé en 1781, in-1° de 7 p. 2° Traité du charbon ou anthrax dans les animaux, inséré dans le Journal d’Agriculture, juin et juillet 1779 ; il a été publié séparément, 1780. in-1°, puis réimprimé, avec des additions, dans l’Almanach vétérinaire, et enfin seul, Paris, imprimerie royale,1785, in-8°. 3° Almanach vétérinaire, Paris, 1782, in-12. MM. Flandrin et Hazard ont eu part à cette utile publication. 4° Traité des maladies vermineuses dans les animaux, ibid., 1785, in-8°, avec deux pl. mises en couleur par Dagoty ; deux éditions. 5° Traité de la gale et des dartres des animaux,1785, in-8° ; plusieurs fois réimprimé. 6° Instruction sur les moyens de s’assurer de l’existence de la morve et d’en prévenir les effets, Paris, 1785, in-8° ; 2e édition (avec M. lluzard), 1790 ; réimprimée plusieurs fois. 7° Instruction sur la manière de conduire et de gouverner les vaches laitières, 1785, in-8° ; 2’ édit. (avec M. Huzard), 1797. 8° Du Sommeil, 1796, in-8° ; 2e édit., 1800. 9° Instruction sur la péripneumonie dans les bêtes à cornes, 1777, in-8°. 10° Des Organes de la digestion dans les ruminants, 1707, in-8° ; deux édit. 11° Des Moyens de rendre l’art vétérinaire plus utile en améliorant le sort de ceux qui l’exercent, 1801, in-8°, avec Fromage. 12° Des Lois sur la garantie des animaux, 1801, in-8°, avec le même. 15° Traité élémentaire et pratique sur l’engraissement des animaux domestiques, 1805, in-12, avec le même. Presque tous les ouvrages de Chabert font partie du recueil intitulé : Instructions et Observations sur les maladies des animaux domestiques, etc., avec M M. Flandrin et Huzard, Paris, 1812-182-1, 6 vol. in-8°, fig. La Feuille du Cultivateur et les Mémoires de la société d’agriculture de Paris contiennent de lui plusieurs articles de médecine vétérinaire ; et il en a fourni d’autres au Supplément du cours d’agriculture de Rozier. Plusieurs ouvrages de Chabert ont été traduits en allemand, en espagnol et en italien. La plupart ont été imprimés par ordre du gouvernement. C’était un

homme tout à fait illettré, ne sachant point l’orthographe, mais qui n’en était pas moins un savant et habile vétérinaire.

W—s.


CHABOT (Pnxttrre un), connu sous le nom d’¢rmirat de Brion, comte de Charni et de Busançois, naquit d’une famille illustre, originaire du Poitou, et fut élevé dans le château d’Amboise, avec François Ier, Anne de Montmorenci, Montchenu et Robert de la Marek, prince de Sedan. Jouer à la paume, tirer de l’arc, tendre des tilets, chasser le daim et le cerf dans les l)0Î3v ÖUWPW da °h°“{“› briser des lances, tels furent lesjeux et les premiers travaux du prince et de ses favoris. Le prince n tait encore que comte d’Angoulemc : e Un.l°“`› dll