nommerons MM. Andrieux, Durozoir, de Golbéry, Guéroult, Greslou, Mangeard, Péricaud et Pierrot. — Quant aux traductions en langues étrangères, nous citerons seulement comme recherchées : pour l’italien, celle des Discours, par Louis Dolce, Venise, 1562, et 1734, 3 vol. in-4o ; de l’Orateur, par le même, ibid., 1547 on 1554, in-8o ; des œuvres morales, par le même, ibid., 1528, in-4o ; 1563, 1564, in-8o ; de la Rhétorique, par Marzio Galeotti, sans indication de ville ni date, in-4o ; des Lettres familières, par G. Loglio, ibid., les Alde, 1559, in-8o ; des Lettres à Atticus, par Matt. Senarega, ibid., 1555, in 8° ; de la République, par Antonio Benci, savant toscan, et publié dans l’Antologia di Firenze, ann. 1823 ; — pour l’anglais : la traduction de l’Orateur, par Guthrie, Londres, 1808, 2 vol. in-8o ; des Discours, par le même, ibid., 1745, 3 vol. in-8o, et 1806, 3 vol. in-8o ; des Epitres, par Wil. Melmoth, ibid., 1772 ou 1799, 3 vol. in-8o ; des Lettres à Brutus, par Conyers Middleton, ibid., 1743, in 8° ; des Lettres à Atticus, par Guthrie, ibid., 1752, 2 vol. in-8o ; et 1806, 3 vol. in-8o ; des Académiques et des Entretiens sur les vrais maux et les vrais biens, par le même, ibid., 1744, in-8o ; du traité de la Nature des Dieux, par Th. Francklin, ibid., 1775, in-8o ; du traité des Devoirs, par le même, ibid., 1775, in-8o ; des traités de la Vieillesse et de l’Amitié, pat Wil. Melmoth, 1773, ibid., 1777, 1785 et 1807, in 8°. — La vie de Cicéron a été écrite par Plutarque, dans ses Vies parallèles, et, depuis, un grand nombre de fois, particulièrement en italien, vers 1455, par Léonard Bruni, qui la traduisit lui même en latin quelque temps après ; en latin, par Seb. Corrado, Bologne, 1537, in-8o ; en anglais, par Middleton, Dublin, 1741, 2 vol. in-8o, ouvrage traduit par l’abbé Prévost, Paris, Didot, 1743 ou 1749, 4 vol. in-12, et qui se joint à plusieurs éditions des œuvres complètes ; par Morabin, ibid., 1745, 2 vol. in-4o, exacte et méthodique, mais inférieure du reste à la précédente. Le même Morabin a aussi donné l’Histoire de l’exil de Cicéron, ibid, 1725, in-12. On attribue à l’abbé Macé une Histoire des quatre Cicéron, c’est-à-dire de l’orateur romain, de son fils, de son frère et de son neveu, et à MM. Péricaud de Lyon et C. Breghot : Ciceroniana, ou Recueil des bons mots et apophthegmes de Cicéron, suivi d’anecdotes et de pensées tirées de ses ouvrages, et précédé d’un abrégé de son histoire, avec des notes, etc., Lyon, 1812, 1 vol. in-8o, tiré à 100 exemplaires. Une tragédie de Crébillon, intitulée : le Triumvirat, ou la Mort de Cicéron, a été représentée a Paris, le 15 décembre 1754[1].Ch-s.
CICERON (Quintus), frère du précédent, et
beau-frère de Pomponius Atticus. Après avoir été
prêteur, il obtint, en l’année 692, le gouvernement
de l’Asie[2]. Lorsqu’il revint à Rome, pendant l’exil
de Cicéron, toute la ville alla au-devant de lui, avec
les plus grandes démonstrations de respect et d’intérêt.
Les fureurs de Clodius mirent sa vie en danger.
Des gladiateurs à la solde de ce fougueux tribun
poursuivirent Quintus l’épée à la main : il aurait
été tué s’il ne se fut caché sous un monceau de
citoyens et d’esclaves massacrés autour de lui, et n’y
fût resté jusqu’à la fin de l’émeute. Quand Cicéron,
après son rappel, se fut lié avec César, qui commandait
alors dans les Gaules, Quintus devint le lieutenant
de ce général. Il le suivit en cette qualité dans
son expédition en Bretagne (l’Angleterre), et ne le
quitta que pour être le lieutenant de Cicéron en Cilicie. Dans la guerre entre César et Pompée, lorsque
ce dernier abandonna l’Italie, Quintus s’embarqua
avec Cicéron pour se rendre à son camp ; mais
après la bataille de Pharsale, il s’enfuit en Asie avec
son fils, et sollicita son pardon du vainqueur, en
mettant tous les torts sur le compte de son frère.
Il fut proscrit et tué avec son fils, l’an 43 avant
J.-C. Dion rapporte que celui-ci ayant été maltraité
cruellement pour n’avoir pas voulu découvrir le lien
où son père était caché, Quintus, qui en fut instruit,
sortit de sa retraite et se présenta aux assassins. Il
s’éleva alors une dispute touchante, aucun d’eux ne
voulant survivre à l’autre ; mais on les mit d’accord
en les égorgeant tous les deux à la fois. M. T. Cicéron
fut mis a mort quelque temps après. Quintus
Cicéron est auteur de la lettre de Petitione consulatus
insérée dans les œuvres de son frère, et traduite
séparément par Adry, à la suite de l’édition des
traités de la Vieillesse et de l’Amitié, par Barrett,
Paris, 1809, in-12. (Voy. Cicéron.) M. Eusèbe Salverte avait publié une autre traduction de cette lettre
dans le Magasin encyclopédique de mai 1806. Il
reste encore une autre lettre de Quintus à Marcus
Cicéron, et trois à Tiron, affranchi de ce dernier.
Quintus avait du talent et du goût pour la poésie. Il
avait projeté un poème sur l’expédition de Jules-César
dans la Grande-Bretagne, et invité son frère
à concourir à cet ouvrage. On avait de loi plusieurs
tragédies imitées ou traduites du grec, et dont il
ne nous est rien parvenu, entre autres : Electre, la
Troade et Erigone. Enfin on trouve vingt vers de
Quintus sur les douze signes du zodiaque, dans le
recueil de Maittaire, intitulé : Opera et Fragmenta veter. latin. Poet., Londres, 1713, in-fol. Q-R-y.
CICERON (Quintus), fils du précédent, fut élevé avec son cousin Marcus, qui était à peu près
- ↑ Le buste authentique de Cicéron, qu’on trouve gravé dans plusieurs ouvrages d’antiquités, a figuré dans la collection Mattei et dans celle du cardinal Fesch, à Paris. La ville de Magnésie en Lydie avait fait frapper des médailles sur lesquelles on trouve le portrait de Cicéron. On peut consulter à ce sujet : 1° l’ouvrage suivant du P. Sanctemente : de Nummo M. Tullit Ciceronis a Magnetibus Lydiæ, cum ejus imagine signale, dissertatio, etc., Rome, 1803, in-4o ; l’auteur y fait mention des écrivains qui ont traité le même sujet ; 2° Lettre de M. Cousinery, à M. Sanctemente, au sujet d’une médaille sur laquelle on a cru voir la tête de Cicéron. Elle a été insérée dans le Magasin Encyclopédique, i, 1er année 1898. T-n.
- ↑ En se rendant à ce gouvernement, il passa par Athènes, où il se brouilla avec Pomponius Atticus, son beau-frère et l’ami intime de M. T. Cicéron. Ce dernier écrivit immédiatement à Atticus, pour lui témoigner ses regrets de la conduite de Quintus, qu’il représente comme un homme aussi inconstant dans ses amitiés que dans ses haines. (Voy. Epis. ad. Attic., l. 1, ep. 15, 17 et 19.) Ce grand homme reproche aussi à son frère (Epist. ad Quint. frat., t. 1, ep. 2), de se laisser dominer par Statius, son affranchi, et de gouverner lui-même trop despotiquement.Ch-s.