Page:Michaud - Le printemps d'un proscrit, 1803.djvu/19

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il auroit sans doute traité d’une manière convenable le sujet de Jeanne-d’Arc, le seul qui soit vraiment épiqpe dans notre histoire. Au milieu d’une nation déjà corrompue, où l’on cherche sans cesse à rapetisser ce qui est grand, à ravaler ce qui est sublime, où l’on ne supporte tout au plus l’héroïsme qu’en miniature, les forméfc antiques de l’Epopée auroient peut-être trouvé peu d’admirateurs. Voltaire le sa voit très-bien. Au lieu de présenter des évènemens héroïques dans toute leur pompe, il se contenta d’en présenter la caricature ; et, pour plaire au public de son temps, il ne fit point un poërae épique, il fit une parodie.

Partant toujours du même principe, il n’employa le merveilleux dans sa Henriade