Page:Michaud - Le printemps d'un proscrit, 1803.djvu/76

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Et, sans être apperçue, y fait naître les fleurs.
Fidèle à ses foyers, il conserve ses mœurs.
Il n’entendit jamais ces profanes maximes,
Ces préceptes nouveaux, pères de nouveaux crimes ;
Il n’a jamais connu ce théâtre orageux,
Où des partis bruyans le choc tumultueux,
Où la licence, espoir des règnes despotiques,
Donne l’affreux signal des tempêtes publiques.
Il n’a point vu Paris et ses honteux travers.
O coupable cité ! Toi qui forgeas nos fers,
Des rois, des nations, des dieux mêmes chérie,
Hélas ! Tu fus long-temps l’orgueil de la patrie ;
L’olivier de la paix, le laurier des beaux arts,
Croissoient auprès des lys dans tes heureux remparts.
Cet empire à-la-fois assis sur les deux mondes
T’apportoit les tributs de la terre et des ondes ;
Tu reçus dans ton sein un monarque adoré ;
Réponds-moi : qu’as-tu fait de ce dépôt sacré ?