Page:Michaud - Poujoulat - Correspondance d’Orient, 1830-1831, tome 1.djvu/279

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naison nouvelle dans la diplomatie européenne ne peuvent-elles pas remettre en doute l’existence même de la Grèce, et la livrer à la fureur de tous les partis qui la menacent ? Ainsi on peut prévoir une époque où ce pays, objet des universelles sollicitudes, sera peut-être abandonné par tout le monde.

Nos causeries politiques n’en sont pas restées là ; la France, l’Angleterre et la Russie on été passées successivement en revue. Notre pensée était bien loin de l’Ionie. Nos conversations ressemblaient assez à un journal qui traite de toutes choses à la fois sans trop s’occuper des transitions, et dans lequel on parle de tous les pays, excepté souvent de celui où l’on se trouve. Toutefois, je n’oublierai point la journée que j’ai passée à Koukoudjia.

P.S. Tandis que je visitais les environs de Smyrne, M. Poujoulat a poussé ses courses jusqu’à Éphèse ; la description de son voyage ne manquera pas de vous intéresser, et je ]a joins à ma lettre.