Page:Michaud - Poujoulat - Correspondance d’Orient, 1830-1831, tome 1.djvu/382

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bien peu avancé. Il y avait une autre porte que les portes Scées, et qu’on appelait porte Idéenne ; elle était placée entre l’Érineos et le Simoïs et regardait le mont Ida dont elle avait pris le nom.

Je ne quitterai point ce lieu sans remercier les savans qui ont retrouvé pour nous l’Acropolis, les portes Scées et les sources du Scamandre. Nous avons avec nous le Voyage de M. Lechevalier[1], que nous relisons souvent. Les explications qu’il nous donne sur la topographie homérique de la Troade, sont si nettes et si claires, qu’on ne peut s’égarer en le prenant pour guide. C’est à lui qu’appartient l’honneur d’avoir reconnu le premier les champs où fut Troie, ce qui ne l’empêche pas de vivre aujourd’hui presque ignoré sur sa montagne de Sainte Geneviève, tant le public est prompt à oublier les pauvres voyageurs. Mais la gloire de M. Lechevalier vit toujours sur les bords du Simoïs et du Xante, et tous ceux qui visitent les lieux illustrés par l’Iliade, se plaisent à répéter son nom.

Vers les quatre heures du soir, nous sommes remontés a cheval pour nous rendre à Kounkalé, où nous voulions prendre, un logement. Nous sommes

  1. Nous connaissons le Voyage pittoresque de M. de Choiseul, mais son format ne nous avait point permis de l’emporter avec nous à Bournarhachi ; on trouve dans la partie de ce voyage qui concerne la Troade, une foule de détails curieux et instructifs ; les cartes de M. de Choiseul nous ont beaucoup servi pour retrouver les différentes positions qui tiennent la géographie de l’Iliade n’existe rien de plus complet sur la Troade.