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trois fenêtres, était occupé par l’atelier d’un tourneur en bois, nommé Lunel. À droite, une porte basse et cintrée s’ouvrait sur un couloir où donnait l’escalier particulier de Mme de Bretteville. Cette allée débouchait sur une cour intérieure, pavée, étroite et longue, fermée à droite par un mur, entourée par la maison sur les trois autres côtés. Un enfoncement abritait une pompe.

La chambre de Charlotte Corday occupait le premier étage au fond de cette cour. On pouvait y accéder directement par un petit escalier tournant, à rampe et degrés de pierre. Elle communiquait avec l’appartement de Mme de Bretteville par un long couloir intérieur. Cette vaste chambre était éclairée par deux fenêtres à meneaux, garnies de petits vitraux sertis de plomb. Une cheminée, dont le manteau faisait saillie, s’élevait du sol de briques jusqu’au plafond aux solives apparentes.

Depuis la mort de son mari, la bonne dame avait transformé en salon la chambre de M. de Bretteville. Elle y avait placé son secrétaire d’acajou, une commode à dessus de marbre, rehaussée de cuivres ciselés. La tenture était d’indienne camaïeu, peinte à la main. Le meuble et les bergères étaient de soie. Des ta-