Page:Michel Martin - Livre Henoch ethiopien, Letouzey, 1906.djvu/385

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9. Et je vis jusqu’à ce qu’il poussa des cornes à ces agneaux, et les corbeaux faisaient tomber leurs cornes. Et je vis jusqu’à ce qu’une grande corne poussa à une de ces brebis, et leurs yeux s’ouvrirent. 10, Et elle (la brebis) les vit, et leurs yeux s’ouvrirent ; et elle cria vers les brebis, et les béliers la virent et ils accoururent tous auprès d’elle. 11. Et malgré cela, tous ces aigles, ces vautours, ces corbeaux et ces éperviers ravissaient encore les brebis, fondaient sur elles et les dévoraient. Et

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Q omet « grande ». 
G, M, T ajoutent : « et leurs yeux virent. » 

8 E : « Et elle vit leur cœur. »

G, U et J, N : « et elles crièrent. » 

Onias III, par Andronicus, sous Antioehus IV Épiphane, en 171 av. J.-C. Cf. II Mach., iv, 30-38. Onias est figuré par un agneau, sans doute parce que Tauteur le compte parmi les Assidéens. Dill- mann, p. 277, pense qu’il s’agit plutôt de Jonathas et de son meurtre par Tryphon , en 143 ; mais Jonathas aurait été représenté par un agneau pourvu de cornes. Cf. Charles, p. 25i. . Des cornes. Ce sont les Machabées , les cinq fils de Mathathias, qui commencent la lutte contre les rois syriens (les corbeaux). — Une grande corne : Jean Hyrcan, d’après Dillmann et Schurer; Judas Machabée, d’après Lûcke, Schodde et Charles, dont l’inter- prétation nous semble plus solidement appuyée que la première. Lorsque Jean Hyrcan parut, il y avait longtemps que les Juifs avaient ouvert les yeux , et s’étaient rangés en foule aux côtés des Machabées. On comprendrait d’ailleurs difficilement que l’auteur eût passé sous silence le plus grand des Machabées, et qu’après avoir fait une simple allusion aux premiers champions de Findé- pendance juive, il en arrivât immédiatement à Jean Hyrcan. Cepen- dant cette hypothèse n*est pas sans difficultés. . C’est la période d’enthousiasme religieux qui atteignit son apogée sous Judas Machabée. Les béliers sont peut-être les chefs du peuple établis par Judas : I Mach., m, 55. . Aigles, vautours, corbeaux, éperviers. D’après Dillmann, l’auteur désigne par ces mots les mercenaires enrôlés chez tous les peuples qui composaient les armées syriennes. Cf. I Mach., vi, 29 : « Il lui vint aussi (au roi Antioehus V Eupator) des troupes mer- cenaires d’autres royaumes, et des îles de la mer. » Cf. encore II Mach., X, 14 et s.; Josèphe, Anl. jud,, XIII, iv, 3-9.