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APPENDICE

eut toujours deux confesseurs, l’un dominicain, l’autre franciscain. Gaufred., de Bell. loc., ap. Duchesne, V, 451. — Le confesseur de la reine Marguerite rapporte qu’il eut la pensée de se faire dominicain, et que ce ne fut qu’avec peine que sa femme l’en empêcha. — Il eut soin de faire transmettre au pape le livre de Guillaume de Saint-Amour. Le pape l’en remercia, en le priant de continuer aux moines sa protection. Bulæus, III, 313.


136 — page 466 et note 1En 1246, Pierre Mauclerc forme une ligue contre le clergé, etc…

Trésor des chartes, Champagne, VI, no 84 ; et ap. Preuves des libertés de l’Église gallicane, I, 29.

1247. Ligue de Pierre de Dreux Mauclerc avec son fils le duc Jean, le comte d’Angoulême et le comte de Saint-Pol, et beaucoup d’autres seigneurs, contre le clergé. — « A tous ceux qui ces lettres verront, nous tuit, de qui le seel pendent en cet présent escript, faisons à sçavoir que nous, par la foy de nos corps, avons fiancez sommes tenu, nous et notre hoir, à tousjours à aider li uns à l’autre, et à tous ceux de nos terres et d’autres terres qui voudront estre de cette compagnie, à pourchacier, à requerre et à défendre nos droits et les leurs en bonne foy envers le clergié. Et pour ce que grieffsve chose seroit, nous tous assembler pour cette besogne, nous avons eleu, par le commun assent et octroy de nous tous, le duc de Bourgogne, le comte Perron de Bretaigne, le comte d’Angolesme et le comte de Sainct-Pol ; … et si aucuns de cette compagnie estoient excommuniez, par tort conneu par ces quatre, que le clergié li feist, il ne laissera pas aller son droict ne sa querele pour l’excommuniement, ne pour autre chose que on li face, etc. » Preuv. des lib. de l’Égl. gallic., I, 99. Voy. aussi p. 95, 97, 98.


137 — page 467Cette âme tendre et pieuse, blessée dans tous ses amours, etc…

Lorsque saint Louis eut résolu de retourner en France « lors me dit robe entre ly et moy sanz plus, et me mist mes deux mains entre les seues, et le légat que je le convoiasse jusques à son hostel. Lors s’enclost en sa garde, commensa à plorer moult durement ; et quand il pot parler, si me dit : Seneschal, je sui moult li, si en rent graces à Dieu, de ce que le roy et les autres pèlerins eschapent du grand péril là où vous avez esté en celle terre ; et moult sui à mésaise de crier de ce que il me convendra lessier vos saintes com-