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RÉFORME DANS L’ÉTAT ET DANS L’ÉGLISE

CHAPITRE III

Essais de réforme dans l’État et dans l’Église. — Cabochiens de Paris ; grande ordonnance. — Conciles de Pise et de Constance (1409-1415).


Le gouvernement d’un seul étant avoué impossible, il fallut bien essayer du gouvernement de plusieurs. Le parti de Bourgogne, dans sa détresse, convoqua, au nom du roi, une grande assemblée des députés des villes, des prélats, chapitres, etc. (30 janvier 1413). Cette assemblée de notables est qualifiée par quelques-uns du nom d’États généraux. Ils furent si peu généraux qu’il n’y vint presque personne, sauf les envoyés de quelques villes du centre. Dans ce moment de crise, entre la guerre civile et la guerre étrangère, que l’on voyait imminente, la France se chercha, et elle ne put se trouver.

C’était, il est vrai, l’hiver ; les chemins impraticables, pleins de bandits ; la moitié du royaume étrangère ou hostile à l’autre. Il vint peu de gens, et ce peu ne savait que dire. Il n’y avait point de traditions, de précédents, pour une telle assemblée ;