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HISTOIRE DE FRANCE

moult favorables, et leur mandèrent ceux de Liège pour eux reconforter en leur opinion : « Bonnes gens de Gand, nous savons bien que pour le présent vous avez moult affaire et êtes fort travaillés de votre seigneur le comte et des gentilshommes et du demeurant du pays, dont nous sommes moult courroucés ; et sachez que si nous étions à quatre ou à six lieues près marchissans (limitrophes) à vous, nous vous ferions tel confort que on doit faire à ses frères, amis et voisins, etc. » (Froissart, VII, 450. Voir aussi Meyer.)


14 — page 20Pierre Dubois décida les Gantais à faire un tyran…

Dubois va trouver Philippe Artevelde et lui dit : « Et saurez-vous bien faire le cruel et le hautin ? car un sire entre commun (peuple), et par spécial à ce que nous avons à faire, ne vaut rien s’il n’est crému et redouté et renommé à la fois de cruauté ; ainsi veulent Flamands être menés, ni on ne doit tenir entre eux compte de vies d’hommes, ni avoir pitié non plus que d’arondeaulx (hirondelles) ou de alouettes qu’on prend en la saison pour manger. — Par ma foi, dit Philippe, je saurai tout ce faire. — Et c’est bien, dit Piètre, et vous serez, comme je pense, souverain de tous les autres. » (Froissart, VII, 479.)


15 — page 20Les Gantais entrent dans Bruges…

Ils rapportèrent à Gand, pour humilier Bruges, le grand dragon de cuivre doré que Baudoin de Flandre, empereur de Constantinople, avait pris à Sainte-Sophie et que les Brugeois avaient placé sur leur belle tour de la halle aux draps. — Cette tradition contestée est discutée et finalement adoptée dans l’intéressant Précis des Annales de Bruges, de M. Delpierre, p. 10, 1835.


16 — page 21, noteLes Gantais réclamèrent aux Anglais les sommes que la Flandre avait autrefois prêtées à Édouard III

« Quant les seigneurs orent ouï cette parole et requête, ils commencèrent à regarder l’un l’autre, et les aucuns à sourire… Et les consaulx d’Angleterre sur leurs requêtes étoient en grand différent, et tenoient les Flamands à orgueilleux et présumpcieux, quand ils demandoient à ravoir deux cent mille vielz écus de si ancienne date que de quarante ans. » (Froissart, VIII, 250-1.)


17 — page 22Bataille de Roosebeke…

« Ces Flamands qui descendoient orgueilleusement et de grand