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HISTOIRE DE FRANCE

trompes, et là ont esté eschafaudez publiquement et puiz remenez au dit Louvre par la manière dessus dicte. » (Archives, Registres du Parlement, Conseil, XIII, folio 39, août 1408.)


111 — page 146Le parti de Benoît et d’Orléans se fortifiait à Liège…

V. les curieux détails que donne Zanfliet sur la faction des Haïdroit. (Cornelii Zanfliet Leodiensis monachi Chronicon, ap. Martène Ampliss. Coll., t. V, p. 365, 366.) Le Religieux et Monstrelet sont fort étendus et fort instructifs. Placentius (Catalogus, etc.) est peu détaillé.


112 — page 148Le duc de Bourgogne ordonna le massacre des prisonniers…

« Y ont esté occis… de vingt-quatre à vingt-six mille Liégeois, comme on peut le savoir par l’estimation de ceux qui ont vu les noms… Nous avons bien perdu de soixante à quatre-vingt chevaliers ou écuyers. » (Lettre du duc de Bourgogne.) — V. M. de Barante, t. III, p. 211-212, 3e édition.


113 — page 149On savait qu’il avait payé de sa personne…

« Comment en décourant de lieu à autre, sur un petit cheval, exhorta et bailla à ses gens grand courage, et comment il se maintint jusques en la fin, n’est besoin d’en faire grand déclaration… Oncques de son corps sang ne fut trait pour icelui jour, combien qu’il fut plusieurs fois travaillé. » (Monstrelet, t. II, p. 17.)


114 — page 149La reine et les princes étaient revenus à Paris…

« Dimanche 26 août 1408… Entrèrent à Paris et vindrent de Meleun la royne et le dauphin accompaignés, environ quatre heures après disner, des ducs de Berri, de Bretoigne, de Bourbon, et plusieurs autres contes et seigneurs et grant multitude de gens darmes et alèrent parmi la ville loger au Louvre. — Mardi 28 août… Ce dict jour entra à Paris la duchesse Dorléans, mère du duc Dorléans qui à présent est, et la royne d’Angleterre, femme du dict duc, en une litière couverte de noir à quatre chevaux couverts de draps noirs, à heure de vespres, accompaignée de plusieurs chariots noirs pleins de dames et de femmes, et de plusieurs ducs et contes et gens darmes. » (Archives, Registres du Parlement, Conseil, vol. XIII, fol. 40-41.) — Les princes s’accordèrent pour déférer, dans cet intervalle, un pouvoir nominal à la reine et au