Page:Michelet - OC, Histoire de la Révolution française, t. 1.djvu/210

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crier Necker ! lui ôtait toute autre pensée. Il sortit, gonflé de joie, dans la grande cour du château, et, pour rassurer la foule, il passa tout au travers… Là, des fols se mirent à genoux, lui baisèrent les mains… Lui, troublé : « Oui, mes enfants, oui, mes enfants, je reste, rassurez-vous… » Et il alla fondre en larmes dans son cabinet.

Pauvre instrument de la cour, il restait sans exiger rien, il restait pour couvrir la cabale de son nom, lui servir d’affiche, la rassurer contre le peuple ; il rendait cœur à ces braves et leur donnait le temps d’appeler encore des troupes.