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de l’Hôtel de Ville, les firent arrêter, leur disant avec rudesse : « Comment restez-vous décorés de l’écharpe municipale, vous qui venez nous proposer de marcher contre la loi ? »

Les Arcis ne s’en tinrent pas là. Non contents d’une première députation aux quarante-sept sections, ils leur en envoyèrent une seconde immédiatement pour les engager à arrêter de même les messagers de la Commune.

Les Gravilliers se prononcèrent plus énergiquement encore et formèrent l’avant-garde contre la Commune.

Pour résumer, ces sections, qu’on avait appelées anarchistes (et qui réellement contenaient un premier levain de socialisme), se montrèrent précisément les plus zélées contre Robespierre. Ce qui s’explique aisément, quand on se rappelle la guerre qu’il fit à leurs chefs.

Une cause d’irritation dans ces sections et d’autres, dont les comités avaient été renouvelés par l’autorité supérieure et nommés sans élection, c’était l’opposition de ces comités imposés par le pouvoir et des anciens meneurs populaires, hébertistes ou enragés.

Plusieurs de ces comités allèrent joindre Robespierre, et justement pour cela leur section se déclara contre.

Au Luxembourg (Mucius Scaevola), ancien centre d’Hébert et Vincent, les autorités envoyèrent à la Commune ; mais l’assemblée générale de la section,