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IV


LAFEMMENE VIT PASSANSL’HOMME


Une vie toujours laborieuse nous enrichit, en avançant, de sens nouveaux qui nous manquaient. Bien tard, seulement l’hiver dernier (1858-1859), je me suis trouvé au cœur le sens des petits enfants. Je les avais toujours aimés, mais je ne les comprenais pas. Je dirai plus loin l’aimable révélation qui m’en vint par une dame allemande. C’est à elle certainement qu’on devra ce qui pourrait se trouver de meilleur dans les premiers chapitres sur l’éducation qu’on lira tout à l’heure.

Pour pénétrer dans cette étude, je crus devoir connaître mieux l’anatomie de l’enfant. Mon ami, M. le docteur Béraud, chirurgien des hôpitaux, ex-prosecteur de Clamart, jeune encore, mais si connu par le beau traité de physiologie qu’il a fait avec notre illustre Robin, voulut bien, dans le cabinet qu’il a à Clamart, disséquer plusieurs enfants sous mes yeux. Il m’avertit sagement que l’étude de