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THÉODORE DE BANVILLE


Et comme Io, pâle et nue
Sous la nue,
Fuyait un époux vanté,
Le flot réfléchit sa face,
Puis l’efface.
Et recule, épouvanté.

Chaque fois que la courroie,
Qui foudroie,
Passe à fleur d’eau dans son vol,
On voit de l’eau qui l’évite
Sortir vite
Son pied bot et son faux col.

Reste ici caché, demeure !
Dans une heure,
Comme le chasseur cornu
En écartant la liane
Vit Diane,
Tu verras V… tout nu !

On voit tout ce que calfate
La cravate,
Et son regard libertin
Appelle comme remède
À son aide
Héloïse Florentin !

Mais un songe le visite !
Il hésite
À finir ses doux ébats ;
Toujours V… se balance
En silence.
Et va murmurant tout bas :

« Ah ! si j’étais en décembre
À la chambre,