Jesus-Christ. Ses progrès y furent très rapides, dès que Constantin eut accordé en 312 l’exercice public de la vraie religion. Un concile d’Arles, convoqué par l’empereur, publia en 314 les premiers canons de l’Eglise Gallicane. Bientôt les disputes théologiques agitèrent les esprits. S. Hilaire de Poitiers déploya son zèle véhément contre l’arianisme. Il attaqua même l’empereur Constantius, qui favorisoit l’hérésie ; il se fit reléguer dans son diocèse par Valentinien, ami de la paix ; et s’il passa quelquefois les bornes de la modération, il donna les plus grands exemples de courage aux défenseurs de la catholicité. S. Martin de Tours ne se rendit pas moins célèbre, en s’opposant, sous le règne de l’usurpateur Maxime, à la persécution violente que deux évêques excitèrent contre les Priscillianistes ; mais il ne put empêcher que l’église ne fût pour la première fois souillée de sang par le faux zèle. Plusieurs autres saints personnages illustrèrent dans les Gaules l’épiscopat et la doctrine chrétienne; L’histoire ecclésiastique fait connoître leurs vertus et leurs travaux.
Autorité des Papes sur l’Eglise Gallicane.Ce qu’il importe d’observer ici, c’est qu’avant l’établissement de la monarchie, les papes commencèrent à étendre leur autorité sur l’église gallicane, et le clergé en général à étendre ses droits et sa puissance sur le civil. Jusqu’au cinquième siècle, on s’étoit rarement adressé à Rome dans les affaires. La
