la couronne. C’étoient d’une part le Poitou,
l’Auvergne, une partie de la Saintonge et
le pays d’Aunis ; de l’autre, le comté de
Toulouse qui comprenoit le Rouergue, le
Querci, l’Agénois, et le marquisat de Provence ou Comtat venaissin (cette dernière
province cédée aux papes en 1274 par pure
libéralité, leur est demeurée jusqu’à présent).
Une si riche succession augmentoit considérablement
le domaine et la puissance royale.
Le comte de Foix osa néanmoins se révolter.
Philippe, pour le punir avec éclat, convoque
tous ses vassaux, marche à leur tête, se
saisit de la personne du rebelle, et lui fait
grâce après un an de prison.
Un concile général, tenu à Lyon par Grégoire X, s’efforça de rallumer la ferveur des croisades. Il y fut ordonné qu’on leveroit pendant dix ans pour la guerre sainte le dixième du revenu de toutes les églises. Les François payèrent encore, quoiqu’en murmurant ; mais ils n’allèrent plus s’ensevelir dans la Palestine. Les mendians supprimés.Ce concile supprima tous les ordres mendians, excepté les Prêcheurs et les Mineurs, et toléra les Carmes et les Augustins jusqu’à une nouvelle délibération, se plaignant de l’excessive multiplication des ordres monastiques ; plaintes d’autant plus légitimes que les sujets enlevés à l’état, ne rendoient pour la plupart aucun service à l’église. Les papes oublièrent bientôt ce régle-