Page:Milosz - Poèmes, 1929.djvu/19

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Que la destinée a gravé un signe étrange dans mon cœur,
Symbole de joie idéale et de réel malheur.

Oui tu sais tout cela, lointaine Karomama,
Malgré tes airs d’enfant que sut éterniser
L’auteur de ta statue polie par les baisers
Des siècles étrangers qui languirent loin de toi.
Je te sens près de moi, j’entends ton long sourire
Chuchoter dans la nuit : « Frère, il ne faut pas rire, »
— Mes pensées sont à toi, reine Karomama.