Page:Mirabeau - L’Ami des hommes, ou Traité de la population, 1759, t1.djvu/297

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
277
Suite des Mœurs & Usages.

États. Eh ! pourquoi un bon citoyen, un fidele sujet du plus doux des Princes (car je défie personne d’être plus cela à découvert que je le suis en secret, moi, qui me cache) pourquoi, dis-je, déguiseroit-il que nous pouvons craindre l’engourdissement, puisqu’il est une suite de la prospérité ? Quels maux sont le plus à craindre dans une grande Monarchie ? Quels maux sont le plus à craindre dans une grande Monarchie. 1°. La disproportion entre les nécessités du gouvernement & ses ressorts. 2°. L’inégalité des fortunes. Ces deux-là reunissent tous les autres. Quelles sont les nécessités du Gouvernement ? C’est sans doute l’exacte organisation dans toutes les parties d’un État, & la distribution éclairée de la Police, Justice & Finance.

Supposé que par la méthode actuelle tout soit établi de façon que les provinces ne souffrent ni de l’éloignement ni de la proximité ; que chacune ait, pour l’exportation & l’importation, les facilités relatives à sa position, à son produit