pense aux charges que comme on dit, un bon mariage payera tout. Les facilités que lui procure sa qualité de propriétaire, servent à l’entretenir dans cette sorte de délire ; les intérêts s’accumulent, il contracte de nouvelles dettes, les mobiliaires succedent, puis les dettes criardes ; tout abîme enfin à la fois, & il revient au même point que le premier.
J’étois un jour chez un des fameux Notaires de Paris ; nous vîmes passer à grand bruit le carrosse d’un Brillant que nous connoissions. Combien, me dit-il, croyez-vous que cet homme ait de revenu ? Mais, dis-je, il passe pour avoir quatre-vingt mille livres de rente. Il le croit aussi, reprit le Notaire, mais au fait il en a quatorze. Ceci, direz-vous, conclut contre les mœurs, & non contre les rentiers. Oui en un sens ; mais quand je n’induirois de-là que cette vérité, que le regorgement des métaux qui donne ces ruineuses facilités aux propriétaires,