Page:Mirabeau - Le Libertin de qualité, édition de 1784.djvu/132

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 112 )


vaincus que nous n’avions plus rien à nous faire, nous renouâmes converſation. Madame de *** abandonna cet air de dignité que je lui avois toujours vu… J’étois amant heureux ; elle m’en accorda toutes les prérogatives.

Comme je ne pouvois mieux faire ma cour qu’en l’entretenant de ſon crédit, je ſus l’en faire parler. J’avois d’ailleurs mon intérêt à pénétrer ſes ſecrets, ſes ruſes, ſon manege ; je ne perdois point de vue mon objet principal, mon cher argent !… Mes connoiſſances devoient guider les manœuvres qui pouvoient m’en faire tirer parti. Le premier moment d’une jouiſſance que je ſais, à mon gré, rendre impétueuſe & brillante, avoit étourdi mon adorable. Mais les femmes

dévorées