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miere femme de la comteſſe.)

Après avoir fait mon compliment à celle-ci, je me rendis chez la ſuſdite, qui ſans détour m’annonça que j’étois deſtiné pour cette nuit aux plaiſirs de madame, & qu’elle avoir reçu ordre de me préparer. — Pardieu, lui dis-je, ma charmante, je ne m’attendois pas à tant d’honneur ; mais ſoit fait comme vous le voulez. — Nous entrons dans un cabinet de bain, où j’en trouve un tout prêt. Branlinos ferme la porte ſur nous, & m’aide à me déshabiller… J’héſitois à me mettre abſolument nu devant cette fille très-jolie, & qui n’avoit pas plus de vingt ans, quand elle me dit… Eh ! monſieur, dépêchons-nous, il faut que je vous prépare. — Ah ! foutre, mademoi-

ſelle,