Page:Mirabeau - Le Libertin de qualité, édition de 1784.djvu/74

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& le met au mien ; alors je me retire avec une permiſſion indéfinie pour toutes les heures du jour & de la nuit, & la conſigne de paroître amoureux de Julie, afin de cacher notre intrigue… Je fais le difficile, mais la ſublime tante me démontre ſi bien cette néceſſité que je me rends pour l’amour d’elle.

Revenu chez moi, dois-je y trouver du repos ? Non, Julie… Julie ! Ton image me trouble ; je te vois ; hélas ! dans cet inſtant, en proie à des deſirs inconnus juſqu’alors ; tu m’accuſes & tu gémis ; moi-même je ſoupire… Vile ſoif de l’or ! À quelle horrible divinité me forces-tu de ſacrifier du ſang ?… Bien plus encore ! C’eſt la ſubſtance la plus pure qui s’épanchera ſans fruits ſur cet autel odieux… Mais