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Page:Mirabeau - Le Libertin de qualité ou Ma Conversion, 1801.djvu/160

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sirs. J’étais libre avec elles ; je leur montrais à danser, et nous faisions mille folies. Parbleu, mes sœurs, leur dis-je un jour, vous devriez bien m’apprendre ce jeu que vous jouiez hier ensemble. — Quel jeu ? répond Agathe pendant que Rose rougit. — Ma foi, si je le savais bien, je ne vous le demanderais pas. — Bon, Rose, il veut cachecache… (Et la friponne d’éclater de rire…) — Cachecache… Ah ! vous mentez, espiègle, il n’y avait rien de caché, je l’ai bien vu. — Quoi ! vous l’avez vu, dit Rose… Agathe, nous sommes perdues (la petite pleure et sa compagne est déconcertée). — Eh ! mon cœur, ne pleurez pas… Rose, vous êtes un enfant ; je n’en dirai, ma foi, mot à personne… (Cela les tranquillisa un peu : au cloître comme ailleurs, péché caché n’est rien.) — Mais comment l’avez-vous vu, reprend