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LE RIDEAU LEVÉ


elle me l’arracha ; je lui rendis le change, et je mis la sienne à bas ; elle m’entraîna dans le lit ; elle me baisait, elle prenait mes tétons, ma motte ; je mis aussitôt le doigt où je voyais bien qu’elle le désirait ; je ne me trompais pas : elle écarta les cuisses et se prêta à mes mouvements. Je voulus en savoir davantage ; je glissai mon doigt dans son con, et la facilité avec laquelle il entra me donna des lumières sur l’usage qu’elle en avait fait.

Je désirais apprendre d’elle par quelle aventure elle avait perdu son pucelage. Je me préparais à la questionner, lorsque mon père entra dans ma chambre et vint nous embrasser avant de se coucher. D’un seul coup, Rose rejeta la couverture ; il ne s’attendait pas à nous voir totalement nues et nos mains placées au centre de la volupté. Elle passa le bras autour de son cou, l’attira et lui fit baiser mes tétons ; je ne fus pas en reste ; je lui fis prendre et baiser les siens ; je promenai sa main sur tout son corps, et je l’arrêtai sur sa motte. Il s’animait, mais il nous quitta brusquement, en nous souhaitant beaucoup de plaisir.

Déjà la pendule marquait dix heures, lorsque le lendemain il rentra dans ma chambre ; il nous éveilla par ses caresses et ses baisers réitérés, en nous demandant si nous avions passé une nuit agréable.

— Nous avons veillé, cher papa, longtemps