Page:Mirbeau - La Vache tachetée.djvu/265

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J’avais, d’un mouvement vif, coupé le sarment où s’accrochait la main de Marie. Marie disparut, s’effaça. J’étais seul, tout seul.

Aucun bruit…

Je restai quelques instants penché sur le trou. Il me sembla que j’entendais quelque chose, comme un glissement giratoire, très doux, très léger, très vague. C’était comme une plume, une toute petite plume qui eût tourné, tourné dans le vent… dans un vent dont on n’eût pas perçu le souffle.

Puis je me levai, et je regagnai le village d’un cœur soulagé.