Page:Mirbeau - Les Écrivains (première série).djvu/184

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L’article que j’ai publié, ici même, sur Maurice Maeterlinck, m’a valu beaucoup de lettres, et aussi beaucoup d’articles dans les petits journaux et les petites revues. Il y en a eu de tous les genres. La vérité m’oblige à dire que ma modeste personne n’y était pour rien, que le grand et mystérieux talent de M. Maeterlinck en faisait tous les frais. Je n’aurais pas imaginé, surtout en ce temps vilain, où la curiosité publique semble courir vers d’autres émotions, que la littérature passionnât encore autant les esprits. Et cette surprise de voir tant de gens, si différents, s’intéresser à un art si haut et si noble, m’a causé une vive joie. Pourtant, quelques-unes de ces lettres et quelques-uns de ces articles n’ont pas été sans me troubler profondément. On m’y reproche, avec une courtoisie amère, qui ne dissimule pas assez, peut-