Page:Mirbeau - Théâtre III.djvu/113

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Courtin, vite.

Très peu vêtues… très peu vêtues…

Dufrère

Les témoins ?

Courtin

Malheureusement exact… de témoins ou alors… c’était bien pire !

Dufrère

Ah !… Et Louisette Lapar ?… ses blessures ?

Courtin

Elle est couchée… elle est blessée… Il n’y a pas à dire… très blessée… de grandes raies sanglantes sur les épaules, le dos… Oui, enfin… Et de la fièvre… du délire… Elle m’inquiète… Ah !

Un silence.
Dufrère

Ces histoires de nourriture ?…

Courtin

Ça !… quand elles se sont mises à se plaindre… toute la kyrielle, naturellement… « Les ateliers sont infects… On travaille trop… On les éreinte… Il n’y a pas d’air… » C’est le cas de tous les ateliers…

Dufrère

Le fait est…

Courtin

« Les dortoirs dégoûtants… pas de place entre les lits, pas moyen de se laver… » Est-ce que je sais ?… Il est vrai que les dortoirs… Mais qu’y faire ?… Tous les établissements de charité en sont là… Quand on a passé,