Page:Mirbeau - Théâtre III.djvu/219

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Mademoiselle Quintolle, relevant Aubry avec des bourrades.

As-tu fini de crier ?… Est-ce qu’on t’écorche ?… Tais-toi !… (Appelant.) Lapar !

Louisette, sur l’échelle.

Quoi ?

Mademoiselle Quintolle

Viens lui montrer… (Louisette descend.) Et vous aussi, regardez bien… (Louisette fait la révérence avec beaucoup de grâce.) Tâchez de faire comme elle… D’ailleurs, celles qui ne sauront pas, au cachot… et le fouet !… (Quelques-unes pleurnichent.) Et ne pleurnichez pas… Apprenez… ou sinon… (Elle menace la petite Aubry.) Recommence… Au fait, non… tu es trop bête… (Elle la renvoie dans le rang en la brutalisant.) À toi, Lacave… attention… quand tu voudras ?… (La petite vient très maladroitement faire la révérence. La surveillante lui tire les oreilles.) Oh ! ça… c’est réussi !… tout à fait distingué… C’est bien la peine !

Geste de désespoir.
Lacave, pleurant.

Puisque j’peux pas ?… Puisque j’peux pas !

Mademoiselle Quintolle

Quelle dinde !… (À Louisette.) Montre-lui encore… lentement !… (Retenant Louisette par le bras, bas.) Tu n’as pas vu la petite Caroline Mézy, toi ?

Louisette

Non…

Mademoiselle Quintolle

Elle ne s’est pas plaint de moi ?

Louisette

Non… Pourquoi ?