Page:Mirbeau - Théâtre III.djvu/74

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êtes, avec ce monsieur dont nous avons eu la visite, au commencement de l’hiver ?… Voyons… (il cherche.) Monsieur…

Courtin

Lerible ! Célestin Lerible !

L’Abbé

C’est ça… Je n’ai plus de mémoire… M. Lerible… Il a l’air d’un bien excellent homme ?

Courtin

Ne vous y fiez pas… (Changeant de ton.) J’attends toujours.

L’Abbé

Puissiez-vous réussir, monsieur le baron, réussir avant qu’il soit trop tard !

Courtin

Vous parlez comme si tout était perdu !…

L’Abbé

Non… non… Mais permettez-moi de vous le dire respectueusement… peut-être avez-vous le tort de vous fermer les yeux comme exprès… Vous aimez tant à vous persuader que tout est pour le mieux !…

Courtin

Mais tout est pour le mieux, l’abbé… tout est pour le mieux.

L’Abbé

Dieu vous entende, monsieur le baron… Pourtant, ne lui laissez pas tout à faire…

Thérèse a ouvert la porte du billard, et s’arrête sur le seuil… Elle a son chapeau, un tour de cou, une ombrelle.