Page:Mirecourt - Félicien David.djvu/81

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Quand il revint à Paris, au bout d’un an, la partition était écrite.

Nous l’avons dit plus haut, le Désert n’est peut-être pas l’ouvrage le plus sublime de David. Son Moïse, comme magnificence, comme pompe et comme majesté, monte à des élévations prestigieuses. Nous n’avons jamais rien entendu de plus imposant et de plus solennel que la Marche des Hébreux :

Franchissons les torrents, gravissons les montagnes ;
Nous verrons devant nous ces divines campagnes
Où coulent le lait et le miel.

L’explosion du finale, Ô roi du monde ! quand les fils d’Israël aperçoivent enfin la terre promise, est d’une puissance que Meyerbeer, le plus énergique de nos vieux maîtres, a rarement pu atteindre.