Page:Mirecourt - Lamartine.djvu/13

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« Nous l’aidions dans ses visites quotidiennes. L’un de nous portait la charpie et l’huile aromatique pour les blessés ; l’autre, les bandes de linge pour les compresses.

« Nous étions sans cesse occupés, moi surtout comme le plus grand, à porter au loin, dans les maisons isolées de la montagne, tantôt un peu de pain blanc pour les femmes en couche, tantôt une bouteille de vin vieux et des morceaux de sucre, tantôt un peu de bouillon fortifiant pour les vieillards épuisés.

« Elle faisait de nous des ministres de ses aumônes, ne désirant qu’un trésor ici-bas : les bénédictions des pauvres et la volonté de Dieu. »