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Page:Mirecourt - Lamartine.djvu/34

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On croyait la poésie morte.

Quand on la vit reparaître avec sa brillante auréole, quand les sons d’une autre harpe éolienne se firent entendre, un cri d’admiration retentit d’un bout de la France à l’autre. On salua le poëte comme un nouveau rédempteur, qui, la croix en main, brisait l’idole du matérialisme et détrônait Voltaire.

Chose étrange, dont personne alors ne put se rendre compte, Lamartine profita de ce magnifique succès pour mettre le pied dans la carrière de la diplomatie.

De nos jours, il semble vraiment que les poëtes prennent à tâche de se déconsidérer au yeux de leurs admirateurs par une persistance incompréhensible à descendre de leur trône de gloire et à se