Page:Mirecourt - Lamartine.djvu/42

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goût pour la flatterie, sa manière large et généreuse de jeter l’or par la fenêtre, son courage que rien n’étonne, et surtout le sourire triomphant avec lequel il accueille les dames, en eussent fait un monarque accompli.

Un de nos plus spirituels feuilletonistes a dit de Lamartine :

« C’est un sultan qui n’a point de mouchoir. »

Il paraît que le mot ne manque pas d’une certaine justesse. Avec de grandes prétentions à régner sur les cœurs, et tout en se vantant de recevoir des lettres de femmes des quatre parties du monde, le poëte n’abuse jamais de ses conquêtes ; il craint le tête-à-tête, sans doute au point