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Page:Mirecourt - Lamartine.djvu/49

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je cède quelquefois à une prière ; à une menace jamais.

— Fort bien ! Voilà de la poésie qui vous mènera loin. Mais écoutez, ce n’est pas tout :


« Adieu ! pleure ta chute en vantant tes héros !
Sur des bords où la gloire a ranimé leurs os,
Je vais chercher ailleurs (pardonne, ombre romaine !)
Des hommes, et non pas de la poussière humaine… »


Sangue di Cristo ! vous allez m’enlever cette poussière-là, monsieur !

— Non, dit le poëte. Vous essayez d’employer avec moi l’intimidation, vous tombez mal. Je ne ferai point de ratures à mon œuvre. Du reste, je suis à vos ordres.

— Partons ! cria le colonel.

— Volontiers, dit Lamartine.