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Page:Mirecourt - Lamartine.djvu/5

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Mais qu’une Phryné de Mabille, qu’une ignoble Aspasie, sous prétexte d’écrire ses Mémoires, et certaine que le mépris empêchera de lui répondre, vienne baver son déshonneur sur un poëte et le traîne impunément dans la honte où elle se vautre, non ! non ! Voilà ce que la vindicte publique doit flétrir.

Silence, prostituée ! courbe le front dans ta boue, et n’insulte pas le génie !

Quant à vous, bourgeois voltairiens, achetez ce livre abject, faites-le lire à vos femmes[1], soulignez avec satisfaction la page ignominieuse, mais n’essayez pas de la mettre sous nos yeux.

  1. On nous affirme qu’un libraire très-connu le donne à lire à sa nièce.