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Page:Mirecourt - Lamartine.djvu/82

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Tout à coup ses yeux rencontrent la bannière de la députation.

Il respire, son discours est là.

— Soyez les bienvenus, citoyens ! s’écrie-t-il. J’aperçois votre noble drapeau, et je vous reconnais pour frères. La devise qu’il porte est la devise de la France, c’est la mienne, c’est la nôtre à tous : Liberté, égalité, fraternité ! Je suis franc-maçon ! j’ai toujours été franc-maçon ! je serai franc-maçon jusqu’à la mort !…

Pendant trois quart d’heure il broda des périodes sur ce thème au milieu d’applaudissements frénétiques.

Et voilà ce qu’on appelle l’éloquence.

Un autre jour, ses collègues le prirent