Page:Mirecourt - Meyerbeer.djvu/17

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

renfermait l’analyse critique de la fugue de Giacomo, l’examinait dans tous ses détails et prouvait qu’elle était loin d’être bonne ; la troisième enfin, joignant l’exemple au précepte, contenait une fugue, écrite par l’abbé Vogler sur le même thème, et raisonnée théoriquement, note par note, mesure par mesure, avec une logique désespérante.

La leçon était dure ; les bras en tombèrent au pauvre chef d’orchestre.

Giacomo s’empara de ce traité savant, qui jetait le Fiat lux au milieu du chaos de ses études. Il le parcourut nuit et jour, en suivit tous les enseignements avec scrupule, et pour lui le ciel musical n’eut plus de nuage.

Il composa bientôt une fugue à huit