Page:Mirecourt - Meyerbeer.djvu/42

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

dote qui prouve, dit-il, à quels singuliers détails peuvent être suspendues les destinées d’une œuvre dramatique.

« Voici l’incident qui divertit un moment le parterre :

« Dans l’admirable quartetto du second acte figure un enfant, personnage muet, le fils de Palmide, que sa mère présente au soudan, pour le ramener à des idées plus traitables.

« Ce jeune enfant, maudit par Apollon, n’aimait pas la musique et s’intéressait peu à la scène.

« La soirée étant avancée, bientôt il ouvre la bouche, non pour se mêler à l’ensemble harmonieux, mais par ce mouvement machinal dont nous ne pouvons nous défendre, lorsque le besoin de sommeil se fait sentir.

« Bref, l’enfant bâille, et le public sourit.

« Palmide chantait : Frena le lagrime (deuxième bâillement) ; consolarti sapra il ciel (troisième bâillement, suivi d’une infinité d’autres).

« Pour le coup la salle éclate.