et la science, la nécessité de l’instruction scientifique et l’opportunité de l’appui cordial du génie britannique pour le progrès éducatif[1].
Aussi, lorsque les Babous, les Half Caste et tous les intellectuels Hindous acclamèrent l’idée du Congrès national, en offrant aux Musulmans de se joindre à eux, Syed Ahmed s’opposa-t-il publiquement, et avec passion, à une alliance qu’il réprouvait[2]. Jusqu’à sa mort en 1898, les Musulmans évitèrent de se montrer au Congrès.
Deux ans après, il n’en était plus de même. « Il y avait des Musulmans du Punjab au Congrès national de 1900[3] » et, les années suivantes, le nombre de ces transfuges augmentait encore.
En 1906, M. Bannerjee, qui, avant de devenir « Empereur », a été pendant plus de quinze ans le leader actif du parti Bengali, qu’il allait déjà défendre à Londres en 1890, a fait son possible comme tous les chefs du mouvement Swadeçi, depuis le partage du Bengale, pour provoquer un rapprochement entre Hindous et Musulmans[4].
- ↑ Cf. E. Piriou, L’Inde contemporaine, Paris, Alcan, 1905, et aussi : A History of English Education in India, 1781-1893, by Syed Mahmood, M. A. O. College, Aligarh, 1895, et The History of the M. A. 0. College Aligarh, by The Principal. Aligarh, 1903.
- ↑ A son retour d’Angleterre, en 1873, la manière de voir de Syed Amed lui avait valu d’abord l’exaspération générale des musulmans de Bombay. Ceux de Delhi l’avaient déclaré Kâfir, par Fétouâ en règle. Peu à peu, cependant, sa doctrine s’était propagée et était devenue prépondérante dans tous les milieux musulmans cultivés. Si l’India Patriotic Association qu’il avait voulu opposer au Congrès National se disloqua sans tarder (Piriou, loc. cit., p. 194), ses objurgations, une fois admises, n’en restèrent pas moins écoutées de son vivant.
- ↑ Piriou, loc. cit., p. 194
- ↑ En juin, un meeting de musulmans est dispersé par la police à Chandpur. Vite, M. Bannerjee organise lui-même, à Calcutta, un autre meeting musulman de protestation. A la fin d’août, il y a à Gorakpur un meeting hindo-musulman. A Barisal, le 7 septembre, l’Anfuman Islamia convoque
